Notre-Dame-de-Paris : un artiste drômois chargé de concevoir les objets cultuels
Déjà choisi pour réaliser le mobilier liturgique de la nouvelle cathédrale Notre-Dame-de-Paris, l’artiste Guillaume Bardet, résidant à Dieulefit, est aussi chargé d’imaginer les objets cultuels.
Décidément, Guillaume Bardet n’aura pas le temps de chômer en 2024. L’artiste, résidant à Dieulefit, avait déjà remporté l’appel d’offre pour concevoir et réaliser le mobilier liturgique de Notre-Dame-de-Paris (l’autel, le tabernacle, le baptistère, l’ambon et la cathèdre), en juin dernier : le diocèse de Paris vient de lui confier la conception des objets cultuels (calice, encensoir, chandelier, ciboire, ostensoire…).
Le Drômois d’adoption a donc beaucoup d’objets à penser et à faire valider par l’archevêché de Paris. « C’est une deuxième aventure qui commence », sourit l’artiste : tout doit être terminé plusieurs semaines avant l’inauguration officielle de la nouvelle cathédrale, le 8 décembre 2024. Guillaume Bardet ne sait pas encore où seront fabriqués les objets – réalisés par des orfèvres – alors que la réalisation du mobilier a déjà débuté, dans les ateliers de Bathelemy Arts, fonderie d’arts à Crest.
Modèles validés pour le mobilier
Pour ce mobilier, en bronze, les modèles ont tous été validés. L’archevêque de Paris s’est même déplacé jusque dans la Drôme pour les voir de ses propres yeux. Les premiers moules en silicone et plâtre sont fabriqués, il faut ensuite reproduire les pièces imaginées par l’artiste en cire (les premiers tirages ont été faits, dixit Guillaume Bardet), puis en bronze, avant de ciseler. Le mobilier étant particulièrement imposant, cela va demander de mouler les pièces en plusieurs parties, de les souder, avant les finitions, « 5.000 heures de travail » estimait en juillet Pierre Abattu, le directeur de la fonderie, lors de notre visite (voir ci-dessous).
« Dans les temps, avec un peu de marge »
Ce 3 janvier, Guillaume Bardet reste positif, sans verser dans l’euphorie : « on est dans les temps, on est très vigilants pour garder un peu de marge, on sait qu’il peut toujours y avoir un ennui, refaire une pièce, c’est la vie de ce genre de projets. Mais il y a suffisamment de ressources humaines pour qu’on puisse le faire, calmement, prendre du plaisir aussi ». Le mobilier doit être livré avant le mois d’octobre. L’artiste espère donc qu’à la fin juillet, avant les vacances, l’essentiel sera fait côté ciselure, afin « qu’il ne reste que quelques patines, tout ce qui concerne la couleur de la pièce, qu’on puisse ajuster au mois de septembre ».