Nous étions une vingtaine a avoir répondu à l’invitation de Laurent Taffin pour cette passionnante visite de la FAVI qui s’est prolongée par d’intéressants échanges concernant les ressources humaines.
Accueillis par Edouard Rousseaux, le nouvel « industrial and Sales Director », le patron, ici aussi remercié, nous avons re-découvert cette pépite de la fonderie française, créée il y a 65 ans et qui compte aujourd’hui 300 salariés, lesquels génèrent un chiffre d’affaires de 53 millions d’euros dont 32 % sont exportés . Quinze ingénieurs en bureau d’études, des presses (machines à couler sous pression) de 80 à 900 tonnes et un projet pour une 1 800 tonnes, 8 alliages différents pour des clients exigeants : VW, Audi, Peugeot, Fiat, Opel.
La fonderie ancienne spécialiste du sanitaire, travaille aussi et surtout pour l’automobile, fabrique des rotors à cage en cuivre et utilise les qualités anti-microbien du cuivre. Elle propose l’usinage robotisé et l’assemblage de pièces.
Mise en pratique dès 1990, la méthode FAVI, « entreprise libérée », modèle développé par
Jean-François Zobrist,
(pass director) repose sur le principe de confiance envers les productifs. Ces derniers, libres de s’auto-organiser sont par conséquent heureux et donc performants. Ils créent, ainsi au quotidien, de la valeur qui permet à l’entreprise de perdurer.
Ci-après quelques-uns des fondements de cette méthode qui pourrait bien « réenchanter » le monde de l’entreprise.
La confiance rapporte plus que le contrôle Si abus, il y a : son coût restera dérisoire comparé au coût représenté par la mise en place de dispositifs, d’instances de contrôle.
Ceux qui font sont ceux qui savent Parce que le dirigeant leur fait confiance, les ouvriers, les productifs deviennent responsables de leur planning, de leurs congés, de leurs formations…
Le POURQUOI prime sur le COMMENT L’activité est ensuite organisée dans 15 mini-usines dédiées à un client ou un marché. Chacun sait ainsi POURQUOI et POUR QUI il travaille.
Un espace de liberté et de solidarité
– Les valeurs limites ont pour but de définir l’espace de liberté de chacun comme au sein du couple, la fidélité et le respect de l’autre… Pour FAVI, JF Zobrist a identifié puis imposé à chacun deux valeurs limites :
- L’homme est bon : lui faire confiance, ainsi toute procédure, structure ou document de contrôle est supprimé. Pas de performance sans bonnheur .
- L’amour du client (interne ou externe): ainsi toute procédure, structure ou document qui ne sert pas le client est supprimé.
VOICI quelques phrases entendues :
Il n’y a pas de performance s’il n’y a pas de solidarité
Celui qui décide, c’est celui qui a le ballon.
Magasin sans magasinier
Achats très décentralisés
Leur Benchmark : teste le produit
Dans l’entreprise, comme à la maison
Carotte collective et partage de la valeur
Pas de « chefs » mais des « leaders » qui ont le pouvoir de trancher, d’imposer
Erosion naturelle, les pommes pourries s’excluent
Il faut du respect et une capacité à s’autoorganiser
Pourquoi on travaille ? pour gagner de l’argent
Avec bons produits, bonne qualité, bonne quantité on se fait aimer des clients.
La journée pour la vingtaine de participants s’est poursuivie par des échanges sur :
- La mise en place de la semaine de 4 jours (Fernand Echappé fonderie de Sougland et Guy Tutiaux fonderie Collignon).
- Internalisation d’une agence de travail intérimaire par Marion Boyer responsable développement RH aux fonderies Bouyher.
- _ Le recrutement de salariés étrangers par Guillaume Allard Président de l’ATF.
MERCI à Pablo Maillet ESFF qui nous a accompagnés tout a long de la journée et à Edouard Rousseaux le patron qui nous a accueillis et présentés cette pépite qui continue de travailler en adaptant le management initié par Jean François Zobrist.
Patrick WIBAULT dit PIWI
ESFF d’honneur