Les membres de l’association JFBA (Jehan Fondeur de Beauce et d’ailleurs) au travail, ce samedi devant l’atelier typographique de Saran. (Photo Alban Gourgousse)
C’est un événement historique. C’est également un symbole d’amitié entre des hommes passionnés, issus de deux associations différentes.
Ce samedi 6 mai, en milieu de matinée, les membres de l’association JFBA (Jehan Fondeur de Beauce et d’ailleurs), basée à Chartres (Eure-et-Loir), ont fondu une cloche en bronze, d’environ dix kilogrammes, pour commémorer les 600 ans de l’invention de la typographie au plomb, avec les premiers essais de caractères mobiles, même avant Gutenberg. Le tout devant l’atelier de l’association Format typographique, à Saran.
C’est un événement historique. C’est également un symbole d’amitié entre des hommes passionnés, issus de deux associations différentes.
Ce samedi 6 mai, en milieu de matinée, les membres de l’association JFBA (Jehan Fondeur de Beauce et d’ailleurs), basée à Chartres (Eure-et-Loir), ont fondu une cloche en bronze, d’environ dix kilogrammes, pour commémorer les 600 ans de l’invention de la typographie au plomb, avec les premiers essais de caractères mobiles, même avant Gutenberg. Le tout devant l’atelier de l’association Format typographique, à Saran.
L’atelier fournisseur de musées européens
Que trouve-t-on dans cet atelier ? « On fond des caractères d’imprimerie, on les compose puis ont les imprime », explique Frédéric Tachot, président. « On fait de l’imprimerie traditionnelle essentiellement avec des écoles, avec des gens qui viennent pour s’initier. Et nous fournissons des caractères d’imprimerie à différents musées européens, qui n’ont plus de fonderies. » Parce tout ce système a bien évidemment été remplacé par les ordinateurs.
La cloche est le symbole des fondeurs
Mais comment les fondeurs de JFBA et de Saran se sont connus ? « Il y a bien longtemps, nous avons récupéré le pied d’une machine qui était cassé », se remémore Frédéric Tachot. « Au même moment, une association de fondeurs (JFBA) a visité notre atelier. Ils ont réparé le pied. Depuis, on ne s’est plus quittés. »
Mais, pourquoi une cloche ? « C’est le symbole des fondeurs, dont le blason est composé de trois cloches et deux canons », souligne le Saranais Patrice Moreau, de l’association JFBA. « A l’époque, quand c’était la guerre, on réquisitionnait les cloches pour faire des canons. Et de temps en temps, on fondait les canons pour faire des cloches. »
Frédéric Tachot donne à l’imprimerie ses lettres de noblesse
Une cloche en bronze d’environ dix kilogrammes est fondue dans un four à 1.200 degrés, juste devant l’atelier. (Photo Alban Gourgousse)
Donc c’est une cloche en bronze que JFBA a créée grâce à … Internet. « Oui, nous y avons trouvé un modèle de cloche, qui était public », confie Patrice Moreau. « Dans l’encyclopédie de Diderot et d’Alembert. » La cloche sera personnalisée pour l’association Format typographique, avec les inscriptions « Typographie 1423-2023 ».
Que deviendra cet objet d’art une fois fini ? « Je vais mettre la cloche dans l’atelier. Et quand ce sera l’heure de l’apéro, je pourrai la faire sonner ! », conclut Frédérric Tachot, avec un grand sourire.
Alban Gourgousse