CAPITAL –
la semaine passée dans six communes du Val-de-Marne et de l’Essonne.
Un gang de voleurs de grilles de bouches d’égout sévit-il en Île-de-France ?
La question se pose après la disparition mystérieuse d’une vingtaine de grilles la semaine passée, dans la nuit du 10 au 11 janvier, rapporte Le Parisien. Dans le détail, en Essonne, Yerres s’en est fait dérober neuf et Crosne trois. Dans le Val-de-Marne, Valenton s’en est fait voler sept, Villeneuve-Saint-Georges quatre, Limeil-Brévannes trois et Sucy-en-Brie certaines également. Si des plaintes doivent être déposées, une question se pose : pourquoi ces bouches d’égout sont-elles les cibles des voleurs ?
Des voleurs intéressés par des grilles ? D’autres qui pourraient revendre la fonte ? Nul ne sait pour le moment, mais cela pose des problèmes financiers et sécuritaires pour les communes. À Valenton par exemple, le directeur des services techniques a dû sécuriser les lieux à cause du trou laissé sur la chaussée, et a également contacté le syndicat gérant les réseaux d’assainissement et d’eaux pluviales (Syage). Car en bord de trottoir, si un passant ne fait pas attention, il peut finir sa course dans le trou. Sans compter les accidents potentiels pour les deux roues, rappelle le maire de Crosne, et de possibles dommages sur les roues des voitures.
Les communes ont donc dû mettre des plots ou des barrières autour des trous afin de sensibiliser en attendant que d’autres grilles soient installées. Selon le Syage, cette vingtaine de grilles manquantes va coûter la bagatelle de 25.000 euros, et les réparations n’auront pas lieu avant un mois. À Valenton, le maire explique au Parisien qu’il pourrait faire souder les prochaines grilles, même si « cela compliquera leur entretien ». Si les premiers vols ont laissé penser à des individus qui voulaient avoir accès aux souterrains, le nombre important de grilles dérobées laisse peu de doute : c’est la matière première qui était visée, car la tonne de fonte se vend aux alentours de 300 euros actuellement. Avec des grilles qui pèsent entre 20 et 50 kg, il en faudrait une cinquantaine dans le premier cas, une vingtaine (comme ici) dans le second pour récupérer 300 euros. Si ce genre de vols reste rare, il avait déjà été repéré dans l’Oise en avril dernier.
C’était une pratique très courante en Allemagne à une certaine époque
mais je ne sais pas si cela continue à l’heure actuelle.