Le Parisien –
Entre 30 et 40 jeunes étudient chaque année dans ce lieu créé spécifiquement pour cela. En plus de se former gratuitement dans l’un des ateliers les plus réputés du pays, ils bénéficient d’un contrat d’alternance de neuf mois.
Saint-Rémy-lès-Chevreuse, le 28 septembre. Les étudiants planchent sur leurs croquis ou prennent un peu de temps pour eux en attendant la reprise des cours. LP/Julie Ménard
« C’est l’un des seuls endroits en France où l’on peut se former à la fonderie d’art, en plus des autres matières. » Son BTS en poche, Félix n’a pas réfléchi longtemps pour choisir son lieu de formation. Comme 36 autres jeunes cette année, il étudie à la Fondation Coubertin de Saint-Rémy-lès-Chevreuse (Yvelines) et bénéficie d’un contrat d’alternance de neuf mois au sein des ateliers.
« Dès 1950, les fondateurs voulaient mettre en place ce concept de formation, évoque François Jourdan, le directeur général de la fondation. Les jeunes viennent ici pour avoir un perfectionnement technique et culturel. C’est un établissement reconnu d’utilité publique depuis 1973 et qui n’est pas subventionné. »
Les statues de la fontaine du Grand Trianon font peau neuve à la Fonderie de Coubertin.
C’est donc ici que s’exercent les futurs menuisiers, ébénistes, tailleurs de pierre, maçons, plâtriers, métalliers, ferronniers, fondeurs, chaudronniers, peintres et paysagistes. Et pas sur n’importe quel projet. Le site travaille régulièrement avec le musée Rodin, l’Élysée, le jardin des Tuileries, le Louvre, le musée Bourdelle et bien sûr, le château de Versailles. L’occasion pour ces apprentis de toucher des œuvres prestigieuses, et de travailler auprès des meilleurs.
« Étudier ici ça m’a ouvert des portes sur la culture »
« Ça nous apporte une ouverture d’esprit sur l’histoire de l’art et de l’architecture, sourit Antoine, étudiant en serrurerie. On voit les monuments avec un œil différent après ça. » « On a des cours d’art en plus du français ou de la physique… Au niveau culturel et artistique, c’est quelque chose que l’on ne trouve pas forcément dans les autres centres de formation », ajoute Rémi, en menuiserie.
Ces quelques mois de formation leur permettent d’explorer tous les milieux dans lesquels ils pourraient être amenés à travailler plus tard. Car la fonderie ne s’occupe pas uniquement de restaurer des œuvres de monuments historiques, elle travaille aussi avec des décorateurs contemporains et contribue à créer du mobilier innovant.