Article paru dans le télégramme en mars 2022.
Il a quitté la Fonderie de Bretagne : « à un moment, il faut sauver sa peau »
À l’annonce de la mise en vente de la Fonderie de Bretagne, en mars 2021, Paul a décidé de quitter l’entreprise, après deux décennies dans l’usine. Un véritable divorce pour le fondeur qui a retrouvé un travail.
Après 22 ans de boîte, Paul*, 45 ans a quitté la Fonderie de Bretagne il y a quelques mois. Il raconte cette « décision difficile » aujourd’hui comme pour rendre hommage à ses collègues mais le fait sous couvert d’anonymat, parce qu’il est « passé à autre chose ». Paul a pris sa décision, le 11 mars 2021, le jour où Renault a annoncé sa volonté de se séparer de l’usine caudanaise. « Les fonderies françaises fermaient, même celles qui faisaient de l’aluminium. Je me suis dit : On est la prochaine. Je ne voyais plus d’avenir à la Fonderie de Bretagne », confie le quadragénaire. Paul est entré à la Fonderie de Bretagne comme intérimaire quand il y avait encore « 1 100 salariés. J’étais content, c’était une carrière assurée, une entreprise avec beaucoup de technologie ». Et puis il a déchanté, a connu l’époque des groupes italiens Teksid, puis Zen, « qui ont pillé l’entreprise » et la reprise de Renault en 2009, des jours meilleurs avec des investissements, la nouvelle ligne de moulage en 2016. « Là, je me suis dit : Je finirai ma vie ici ».
J’apprécie que certains disent la vérité sur le parcours de nos ex-fonderies !
Paul à eut raison de quitter l’entreprise mais quel gâchis !
Après avoir vendu à Teksid, être passé entre plusieurs mains, repris par Renault pourquoi finalement on ne sait pas ou simplement pour la paix sociale, les voilà dans un fond d’investissements allemand qui doit attendre un rendement annuel minimum de l’ordre de 12%, les spécialistes apprécieront.