Je crois que lorsque nous y sommes rentrés en Septembre 1974 il s’appelait ainsi.
Nous étions cinq, trois fondeurs (Thierry Foirien, Pascal Bression, Michel Chaput) et deux modeleurs (Alain Rambure et Marc Chambard) en provenance du Lycée Technique Vauban de Courbevoie.
Ces deux derniers avaient du satisfaire un stage de fonderie à Armentières au mois d’Août pendant que nous étions encore en congés.
Tous les cinq avions plutôt été bon élève pendant nos trois années de BT et il s’était imposé que nous irions en BTS Fonderies sur modèles à Creil recrutés par Serge Limousin alors professeur d’atelier fonderie des terminales et que nous n’aurons qu’à Creil car en terminale nous eûmes Sauveur.Ponzio nouveau professeur.
Toutefois avec mon ami Alain Rambure nous avions imaginé allé à Voiron dans l’Isère où existait un BTS du même type, raison: loin des parents et faire du ski ! Que nenni par hasard nous avons atterri à Creil.
Admis en BTS ma mère et les parents de Pascal vinrent voir ou nous allions atterrir en Septembre mais nous n’étions pas du voyage: ma mère me dit que les locaux n’étaient pas très engageants mais pas plus, ce n’était pas le club med qui était annoncé.
Lorsque nous arrivâmes avec les parents de Pascal en Septembre, son père n’hésitas à nous dire que cela allait nous faire du bien, il n’a pas ajouté « mes gaillards » mais le cœur y était, il faut dire que tous les cinq nous n’étions pas toujours très calme.
Effectivement les locaux n’étaient pas très accueillant, je découvrirai bien plus tard que le lycée avait été une usine de construction
électrique au début du siècle, est-ce réel ?
Une fois arrivée il fallait faire la visite des services administratifs du Lycée, on y faisait connaissance du proviseur, du censeur, du
surveillant général (M.Boyenval dit Boyau je crois) cela nous changeait de « Brassens » à Courbevoie. Heureusement il n’y avait plus le port de l’uniforme que portait les anciens.
Je dois avouer que j’ai oublié comment tout cela à commencé mais les origines des étudiants étaient diverses: Creil bien sûr, Ardennes, Nantes, Tarbes, et nous mêmes et pendant deux ans l’ambiance fût moyenne, sans cohésion et pourtant il y eut des moments forts.
Déjà là pointait un petit « chacun pour soit »
Premier constat: cantonnement en dortoir ! par box d’une dizaine de clients au dernier étage du bâtiment, dans notre prolongement résidait des terminales, nous aurons droit aux chambres par quatre qu’en deuxième année.
Prise de contact dès le premier jour chez Aldo avec les forgerons ! véritable institution du quartier même si « Louis » autre café essayait de survivre.
Bien sûr nous étions pour beaucoup internes, arrivée le Dimanche soir ou Lundi matin, départ le Samedi matin.
Coté réfectoire rien à ajouter, ni bon ni mauvais, avec le recul du temps j’y vois un préambule du service militaire avec beaucoup plus de liberté, un petit entraînement en quelque sorte. Il y eut tout de même là aussi des moments très forts (à « coup de boudin » notament) .
Il arrivait également que l’escalier soit sous l’eau, envoyée par lance à incendie du premier étage, certainement pour vérifier qu’elle était en bon état de fonctionnement.
Je crois que chaque semaine il y avait une séance de cinéma au Lycée mais nous ne l’avons pas beaucoup fréquenté.
Pas beaucoup d’animation à Creil, une soirée par trimestre avec le lycée de filles de Creil et cela se tenait au club house du tennis.
Entre ces soirées, la Sainte Barbe et les repas de fin d’année, je resterai discret, pas toujours très glorieux.
Avec le temps je dirai que si l’admission était faîte sur livret scolaire et obtention du BT, l’enseignement y était de qualité préparant
aussi bien que possible à la vie active qui nous attendait. Sur le moment nous ne le pensions pas forcément. Les enseignants étaient sans concession mais juste et toujours prêt à nous apporter leur expertise.
Les cours d’enseignement généraux se tenait à l’annexe de l’autre côté de la rue, alors que le technique se faisait sur place.
Que dire de plus concernant le lycée, pas grand chose car nous étions pris par les cours, peu d’élèves séchaient, chacun attendait le Samedi, les vacances scolaires, le stage, l’examen, la fin du cycle.
Je crois que je n’en ai pas gardé un grand souvenir: après l’examen je n’y suis revenu pas moins de dix ans après si ce n’est pas plus et je ne revis que très peu voir pas des anciens élèves, y compris des cinq que nous étions, trois partirent en province, Charleville et Amiens, un alla à Gennevilliers et moi-même à Billancourt, Rueil et Guyancourt.
Toutefois nous étions jeunes, insouciants, pleins d’espoirs et d’illusions, personnellement j’ai eu une vie de rêve tant sur le plan
professionnel que familiale et c’est là le plus important.
Un des nantais fit toute sa carrière chez Renault et SBFM, au début de mon arrivée à Billancourt j’ai rencontré G.Carbuccia condisciple deJean Pierre .Lallement, il y avait également le dénommé Colléo qui ne fit jamais de fonderie.
Patrick si tu as d’autres questions n’hésite pas tu seras le bienvenu.
Amicalement – Michel CHAPUT