France bleu –
Une nouvelle audience pour la fonderie SAM à Viviez (Aveyron) doit se tenir ce vendredi. Mais les salariés et la CGT ne se font pas d’illusion. La liquidation judiciaire devrait être prononcée en attendant encore un potentiel repreneur.
Les salariés de la SAM lors d’un débrayage au printemps.
Le dossier de la SAM est examiné ce vendredi à 9hpar le tribunal de commerce de Toulouse. Mais les salariés de la fonderie de Viviez près de Decazeville, placée en redressement judiciaire depuis fin 2019, n’attendent pas grand-chose de cette audience. Le tribunal de commerce devrait prononcer une liquidation judiciaire de l’entreprise avec poursuite d’activité pour sans doute trois mois, peut-être six mois.
Repreneurs potentiels pas assez solides
Une décision en droite ligne de celle prise en juillet. Le tribunal de commerce de Toulouse avait alors estimé que les deux repreneurs potentiels n’étaient pas assez solides pour reprendre l’entreprise aveyronnaise. Les deux repreneurs potentiels, Sifa Technologies, filiale du groupe Alty, et le groupe lyonnais Trinquier, deux fonderies spécialistes de l’aluminium n’auraient pas assez de fonds propre pour reprendre le site. Les deux candidats en lice apportaient environ un million d’euros, quand un audit demandé par le tribunal de commerce et les administrateurs estime qu’il faudrait six ou sept millions d’euros de garantie . Heureusement Renault, principal client du site, s’est engagé à fournir du travail pendant les mois à venir. Un délai pour chercher d’autres potentiels repreneurs.
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On souvient qu’au printemps les salariés avait refusé en bloc la proposition de CIE, un groupe espagnol soutenu par Renault dans ce dossier. Son dossier prévoyait de ne garder que 150 salariés sur un site qui en compte 350 aujourd’hui. Les salariés craignant également que la SAM ne devienne qu’un simple sous-traitant et plus une fonderie capable d’ingénierie.
De ce fait si malheureusement SAM ferme, Renault et PSA se fourniront soit en interne pour les pièces majeures (carters cylindres) ou bien en Espagne, au Portugal ou en Turquie pays les plus favorables en terme d’appro, certains fondeurs vont recueillir des parts de marché sans rien faire sachant que l’aluminium est un matériau d’avenir.
L’hexagone sort du panel sous pression !
A mon très humble avis je ne pense pas que l’on puisse reprendre ce type de fonderie avec un budget d’un million d’euros, il en faudrait certainement dix fois plus pour mettre à niveau l’outil de travail, améliorer son carnet de commande et garantir l’emploi aux salariés et les garanties bancaires.
Il faut également des liquidités pour pouvoir se lancer dans des projets nouveaux, un outillage de sous pression coûte très cher et il est régler par le client en trois ou quatre fois le dernier quart étant versé au démarrage série.
Il ne reste qu’à espérer une opportunité de dernière minute.