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Recouvertes de feuilles d’or, les fontaines restaurées du château de Vaux-le-Vicomte trônent depuis cette semaine au milieu des jardins à la française.
Alexandre de Vogüé présente la fontaine de la Naïde recouverte de feuilles d’or après restauration
C’est fait. Cette semaine, les fontaines restaurées des Tritons et des Naïades ont repris leurs places habituelles, dans les jardins à la française du château de Vaux-le-Vicomte, au milieu des bassins créés par Le Nôtre au XVIIe siècle. Elles représentent des tritons et des naïades soufflant de l’eau par une conque.
« Posées par mon arrière-arrière-grand-père, elles datent de la fin du 19e siècle, explique Alexandre de Vogüe, l’un des propriétaires du château. Avec la statue d’Hercule un peu plus loin, elles forment en perspective le triangle doré de la partie basse du jardin, tout près de l’allée centrale. L’eau fait très clairement partie d’une des caractéristiques principales du jardin à la française, on garde l’esprit de l’époque ! »
« Nous sommes très heureux de réinstaller ces œuvres, c’est exceptionnel, ça brille, c’est beau, en quelque sorte c’est notre début de saison 2020 », ajoute Hortense Alland, chargée de communication du domaine.
Restauration
Usés par le temps, il était nécessaire de restaurer ces magnifiques groupes sculptés, pesant 3 tonnes chacun, formés d’une peau de plomb appliquée sur une structure en fer puddlé et recouvertes de 7 000 feuilles d’or.
La fontaine a été recouverte de 7 000 feuilles d’or
« Les pièces transportées par cette énorme grue sont spectaculaires, quelque part pour nous c’est le signe de la réouverture du site, nous sommes très heureux d’être ici et de nous retrouver entre amis », souligne Mourad Assabgui, membre de l’Association des amis de Vaux-le-Vicomte.
Créées en 1888-1889 par le sculpteur Emile Peyrot, les fontaines ont demandé environ une année de restauration, sur place et dans la fonderie de la fondation Coubertin, située dans la vallée de Chevreuse ?
« Cette fonderie emploie des spécialistes. Ce sont quasiment les seuls en France à avoir cette expertise de fontainiers et de fondeurs, explique Alexandre de Vogué. Mais cette restauration a un coût, 700 000 euros, qu’il est souvent très difficile de financer.
Très clairement c’est une action que l’on ne fait pas tous les jours. Nous sommes très fiers, ces fontaines étaient extrêmement abîmées, ça faisait longtemps que l’on voulait les restaurer. Et là, les étoiles se sont alignées dans la mesure où une mécène américaine, qui avait déjà financé la statue d’Hercule en 2018, s’est prononcée pour la restauration de cette fontaine. »
chapeau !
du bel ouvrage