Centre presse –
Alain Fouché, sénateur de la Vienne, a interpellé jeudi, lors de la séance des questions, le ministre de l’Économie sur les mesures que compte prendre le gouvernement pour soutenir et accompagner les entreprises qui subissent l’effondrement du marché de la motorisation diesel.
Si le diesel a longtemps été favorisé par les pouvoirs publics, sa part dans la vente de véhicules neufs et d’occasion diminue fortement en Europe et en France.
« Si l’on ne peut qu’adhérer à l’objectif de préservation de l’environnement, ce diesel bashing semble aujourd’hui hermétique à toute innovation… », explique le parlementaire poitevin.
lors d’un cyclatef.
Il rappelle qu’en août 2017, les conclusions de la mission sur les conséquences industrielles et sociales du déclin des motorisations diesel étaient claires: « Bien que le diesel soit plus favorable que l’essence au regard des objectifs à émissions de CO2 et que les moteurs les plus récents soient beaucoup moins polluants que les anciens, la chute du diesel est inéluctable et sera probablement rapide. »
Elle préconisait une action volontariste des pouvoirs publics pour accompagner les reconversions des sites industriels. En France, le diesel c’est 12.000 emplois.
Dans la Vienne, deux entreprises sont concernées: Fonderies du Poitou Fonte, et Saint Jean Industries. Cela représente près de 1.000 emplois. Insistant sur l’avenir du site et les inquiétudes des élus, Alain Fouché demande quelles seront les mesures prises pour soutenir et accompagner la filière industrielle diesel.
Mais quel peut être le devenir industriel d’un site comme Fonderie du Poitou Fonte en dehors du marché automobile ?
Autrement dit, en dehors des commandes de Renault et de PSA ?
Mettre de l’argent public, si ces deux groupes ne sont pas moteur dans la diversification de l’entreprise, est juste un acte politique…