La Dépêche
Jean-Baptiste Dechaumont (esff 2003) au cœur de la fonderie Dechaumont (32)
«Ici, le métal après son passage à 1500 degrés dans un four à induction devient liquide ! C’est comme si vous faisiez un gâteau au chocolat et que vous le laissiez refroidir 1 h 30 !». C’est avec simplicité et humour que Jean-Baptiste Dechaumont, le jeune et dynamique directeur de la fonderie éponyme raconte la recette créée par son aïeul en 1860.Et la recette a fait ses preuves plaçant l’entreprise à la troisième place française, une place que Jean-Baptiste Dechaumont, succédant à son père (Bernard Dechaumont ESFF 66) en 2003 a su conforter.
«Notre cœur de métier, explique-t-il, ce sont les plaques d’égouts, mais nous avons su nous adapter et réaliser des choses atypiques. Répondre aux attentes de nos clients, telle est notre ambition et si en plus d’être utiles, nos réalisations sont belles alors nous sommes heureux.»
Bibliothèque 3D
Depuis plusieurs années, la fonderie s’ouvre au marché de la restauration d’art. Les blasons des communes fleurissent les plaques, les miroirs d’eau s’exposent et les balustres de pont retrouvent leur lustre d’antan grâce au secret du scanner 3 D.
La force de l’entreprise réside dans son autonomie et son unité. «En effet, explique Jean-Baptiste Dechaumont, à partir de l’idée, notre bureau d’étude réalise un prototype qui n’a que la rue à traverser pour rejoindre l’unité de fabrication. Un moule unique est réalisé en sable et argile. Nous maîtrisons toute la chaîne sur notre site muretain et avons su évoluer industriellement. Aujourd’hui nous ne coulons plus à la main»
Cent trente-cinq personnes réparties en deux équipes travaillent dans l’usine de 4h à 19h, la nuit étant consacrée à la maintenance. Après l’inauguration l’an passé de l’espace qualité, la fonderie connaît aujourd’hui des travaux d’agrandissement destinés à stocker les moules. La fonderie telle une bibliothèque les conserve contribuant ainsi à la préservation d’un patrimoine historique ancrée dans le territoire. Le groupement du «geste d’or» ne s’y est pas trompé et l’a intégré dans son cercle. C’est avec eux que la fonderie participera du 2 au 5 novembre au salon du patrimoine culturel à Paris. Une occasion de se faire connaître et d’exporter le savoir-faire muretain aux quatre coins de la France.
Diane Masclary