La fonderie s’appelle désormais « Grandry technologies ». Un toilettage plus qu’une révolution. « La fonderie a plus de 160 ans d’expérience, justifie Pascal Moreau, directeur des opérations, ça aurait été dommage de se couper du nom historique… »
Si le nom Grandry renvoie au fondateur, le sigle « GN », fondu sur toutes les pièces, signifie « Grandry Nouzonville ». « Nouzonville, dans les Ardennes, précise Pascal Moreau. C’était le berceau de la fonderie Grandry. » Une activité trop stratégique pour que le site de production reste si près de la ligne de front pendant la Seconde Guerre mondiale. En 1939, l’usine s’installe à Sablé. Le nouveau logo reprend d’ailleurs le « n » de Nouzonville, en écho au sigle qui identifie les pièces et qui n’a pas changé.
Quant à « technologies », le terme « correspond davantage aux valeurs et à l’image qu’on souhaite mettre en avant vis-à-vis de nos clients, c’est-à-dire plus de services, d’assistances et de technicité ».
« 2013, l’année du redressement »
Pascal Moreau a pris la direction de Grandry en décembre 2012. « Je n’ai pas trouvé l’entreprise en très, très grande forme », rappelle le directeur. Outre les difficultés financières, en avril 2013, la société a fait face à la destruction de deux fours dans un incendie. « On s’en est bien sorti, aucun client n’a été touché grâce à la réactivité de Grandry. »
Et l’investissement de 1,3 million d’euros dans deux nouveaux fours permet à l’entreprise de consommer moins d’énergie pour sa production. « Grâce à la compréhension de nos fournisseurs et de notre partenaire Farinia (le groupe détient encore 25 % de Grandry technologies, N.D.L.R.), on a pu franchir ce passage très difficile. »
Pascal Moreau pense avoir « retrouvé la confiance des clients, ce qui fait qu’on est assez serein pour 2014. Je pèse mes mots parce qu’on n’est quand même pas complètement sorti de la crise ».
Aujourd’hui, Grandry technologies est proche de l’équilibre. « Les volumes remontent tout doucement. On pense frôler les 7 000 tonnes. On est encore loin des records de 10 000 tonnes mais on est descendu à moins de 4 000… »
En 2013, l’usine n’a connu que deux jours de chômage partiel en janvier et a eu recours à une quizaine d’intérimaires pour absorber les pics d’activité.
2014 : « On va pouvoir édifier »
Cette année, Grandry technologies prévoit d’investir, notamment « pour améliorer les conditions de travail et réduire la pénibilité ». Pour la partie finition, des robots éviteront aux ouvriers de soulever des pièces lourdes. « Ce sera peut-être au détriment d’un peu d’intérim, consent Pascal Moreau, mais on maintient l’effectif (en contrat à durée indéterminée, N.D.L.R.). »
Le directeur prévoit « quatre ou cinq embauches de jeunes dans les six prochains mois ». Et Pascal Moreau de conclure : « Il faut toujours investir pour éviter le vieillissement du matériel, des hommes et assurer le maintien des compétences et de la motivation. »
Repères
Nombre de salariés : 134 en contrat à durée indéterminée.
Activité : l’entreprise fabrique des pièces mécaniques en moyenne série, c’est-à-dire de 500 à 10 000 et de 5 à 60 kg.
Clients : Grandry technologies ne travaille plus uniquement pour l’industrie automobile, même si elle continue de fabriquer des pièces de rechange. L’usine moule aussi des pièces pour les poids lourds, les bus, l’armement (des obus notamment), le machinisme agricole, les travaux publics et le ferroviaire…
Chiffre d’affaires : 16 millions d’euros. La fonderie de Sablé travaille de plus en plus à l’export, notamment au Brésil et aux États-Unis. Ces derniers représentent 10 % du chiffre d’affaire annuel.
félicitation à pascal et toute son équipe derrière lui pour ce qu’il font, ce n’est pas évident de nos jours de relevé une société , les fonderies francaise disparaissent et d’autres se battent au quotidien pour survivre, heureusement qu’il y a encore des personnes qui tiennent à leur société et se battent au quotidien pour les faires perdurer.