Pour le ministre du Redressement productif, les technologies futuristes n’excluent pas les industries ancestrales. En visite lundi à Trifyl pour les Rencontres nationales de l’hydrogène, Arnaud Montebourg a répondu à une question de «La Dépêche du Midi» sur la fonderie Gillet, plus vieille entreprise d’Albi créée en 1687, qui risque de disparaître parce qu’on a laissé construire 11 logements sous ses fenêtres rue de Gardès, générant de toutes pièces un conflit de voisinage potentiel, à cause du bruit inhérent à cette activité: «On ne va pas attendre qu’elle disparaisse. J’ai mandaté la préfète sur ce dossier. Une réunion aura lieu lundi 27 janvier, afin de trouver une solution sur laquelle tous les avis concordent. Gillet industrie emploie 50 personnes et pour moi, un emploi est un emploi», a martelé le ministre.
Des propos qui sont allés droit au cœur du chef d’entreprise, Pierre Lenne: «Si Arnaud Montebourg connaît Gillet, c’est plutôt positif. Cela ne règle rien, mais cela démontre qu’on recherche une issue. Tant mieux. Il faut sauver Gillet, à la fois pour les 50 emplois, pour le savoir-faire et parce qu’il y a un carnet de commandes d’au moins six mois, ce qui n’est pas négligeable par les temps qui courent.»
Michel Bossi, président de la chambre de commerce et d’industrie du Tarn (CCI), a aussi évoqué le cas de Gillet avec le ministre lors du déjeuner: «Arnaud Montebourg est attentif aux savoir-faire et aux emplois. La préfète était présente aussi», dit le président Bossi, à l’origine de la réunion de lundi: «En période d’élections municipales, les collectivités ne sont pas les mieux placées pour l’organiser. La mairie a peut-être fait une erreur en accordant ce permis de construire, mais c’est du passé. J’ai lancé des invitations et personne n’a décliné. Ce qui m’importe, ce sont les savoir-faire et l’antériorité de cette PMI vieille de 327 ans. Il faut voir ensemble ce qu’on peut faire pour que Gillet industrie puisse perdurer.»
327 ans – La fonderie Gillet a été créée en 1687 elle est la plus vieille entreprise d’Albi et certainement une des plus anciennes de France.
Rester rue de Gardès ou partir.
Pour Michel Bossi, le président de la CCI, il y a deux options pour la fonderie Gillet industrie: rester ou partir: «Peut-être que la question du bruit a été surévaluée. Les maisons sont habitées depuis janvier, et pour l’instant, il n’y a pas de plainte», relève le président. Mais d’un autre côté, «cette installation classée se retrouve en plein centre-ville d’Albi», rue de Gardès où elle avait déménagé en 1949. L’autre option, c’est un déménagement. «La Dépêche du Midi» avait évoqué l’hypothèse de la reprise par Gillet de l’ancien site de Talabot à Saint-Juéry. «Il existe aussi au moins une autre possibilité», dit Michel Bossi. La difficulté est que pour l’instant, Gillet n’a pas les moyens financiers d’opérer ce transfert sans aides.
Voici un article qui est un tissus d’erreurs.
La Fonderie GILLET crée en 1687 est « morte » suite à sa liquidation en 2008 (PIWI avait à l’époque mentionné l’événement). Elle est sur le site depuis 1936 et non depuis 1949.
GILLET Industrie, cinq ans d’ancienneté, n’a donc aucun lien avec la Fonderie d’antan si ce n’est qu’ils sont locataire des lieux.