Selon La Croix :http://www.la-croix.com/Actualite/S-informer/Economie/Le-caeur-de-Pont-a-Mousson-bat-toujours-avec-Saint-Gobain-_EP_-2011-08-08-697108
Une ville, une entreprise
En 1970, les hauts-fourneaux de Pont-à-Mousson fusionnaient avec le groupe verrier Saint-Gobain et la production de fonte reste bien ancrée dans la ville
Fonderies de l’usine Saint-Gobain .
Depuis l’étage de l’hôtel de ville, sur la place Duroc, et ses pittoresques arcades, la salle du conseil municipal jouit d’une vue imprenable sur les hauts-fourneaux. La fonderie de Saint-Gobain-PAM n’est qu’à quelques centaines de mètres à vol d’oiseau. Autant dire qu’elle est véritablement dans la ville. Avec ses quelque 1 800 salariés (ceux du siège, de l’usine de Pont-à-Mousson, de l’usine de Blénod-lès-Pont-à-Mousson et du centre de recherche) fabriquant canalisations d’eau et plaques d’égout, elle constitue bien plus qu’un simple élément de décor, aussi impressionnant soit-il quand on le longe, depuis la route ou depuis le train.
Une imbrication usine et vie locale
Sans surprise, la majorité municipale compte trois anciens ou actuels salariés. « Ce serait statistiquement anormal de faire autrement, et il a toujours été de bon ton d’avoir parmi les adjoints une figure de l’entreprise. De 1945 à 1971, le directeur de l’usine en personne était adjoint au maire », explique le maire, Henry Lemoine (DVD), qui rencontre quatre fois par an le directeur général délégué, Pascal Quéru, et deux fois par an le PDG, Claude Imauven, « par courtoisie et pour essayer de les aider dans certaines choses », explique-t-il. Quant à l’actuel conseiller général du secteur, Noël Guérard (PS), il travaille au centre de recherche et assure aussi à Saint-Gobain-PAM un mandat de délégué du personnel : un exemple parmi tant d’autres, moins visibles, de salariés impliqués dans la vie locale.
D’évidence, entre le leader mondial de la fonte ductile et la ville, le lien est fort. Si fort que, longtemps, leur nom s’est confondu. Encore aujourd’hui, partout dans le monde des plaques d’égout sont frappées des mots « Pont-à-Mousson » et le groupe Saint-Gobain a gardé comme logo celui qu’avait la Compagnie de Pont-à-Mousson avant la fusion : le pont qui relie les deux parties de la ville.
On lui a réaffecté une nouvelle symbolique : l’unité entre les différentes branches du groupe. Pour les clients de par le monde, les initiales « PAM » n’évoquent plus la ville meurthe-et-mosellane, mais, facilement prononçables, se sont imposées en 2002 comme la marque commerciale unique de tous les produits de canalisation de Saint-Gobain !
Moins de mécénat
Alors que la société a, comme toute l’industrie lourde, longtemps été paternaliste, avec boutiques et logements réservés aux ouvriers, assistance à la santé, systèmes d’épargne et de prévoyance, club de football, colonies de vacances, ces liens se sont desserrés depuis les années 1960. Il en reste une survivance – semble-t-il – intouchable : la Fête du travail. Chaque année, la salle des fêtes du siège est le théâtre d’un cérémonial de quatre heures où, après La Marche lorraine, la médaille du travail est remise à tous les salariés ayant atteint quarante ans d’ancienneté, en présence de nombreux officiels locaux et de Pierre-André de Chalendar en personne, président-directeur général du groupe Saint-Gobain. « C’est une cérémonie très respectée. Il y a vraiment quelque chose ce jour-là. Nous sommes fiers de notre métier, et de pouvoir rayonner sur presque tous les pays », commente Bertrand Freund, délégué CFDT.
Comme d’autres, celui-ci regrette, par ailleurs, un certain désengagement des affaires locales : Saint-Gobain réduit en effet de plus en plus ses actions de mécénat, se concentrant sur quelques opérations ponctuelles, comme la contribution au son et lumière des 750 ans de la ville, cet été, la participation à la Nuit blanche de Metz, au triathlon des pompiers (partenaires importants dans leur dispositif de sécurité) ou, il y a quelques années, le cofinancement d’une salle consacrée à son histoire au Musée de Pont-à-Mousson. « On n’a pas besoin de ça pour se faire connaître, et on n’est pas comme Total, qui doit se racheter une image », assume David Lesanne, directeur de la communication.
Un rôle social
La responsabilité sociale de l’entreprise a trouvé d’autres voies, comme le centre d’aide par le travail de 36 personnes qu’héberge l’usine de Pont-à-Mousson. Mais c’est dans le domaine de la formation que se concentrent ses efforts, à commencer par la Fondation PAM contre l’exclusion des jeunes : chaque année une dizaine de jeunes de milieux sociaux défavorisés sont accompagnés, de la seconde à l’enseignement supérieur, par un salarié volontaire (et bénévole) de l’entreprise, qui joue un rôle de parrain, ses conseils s’accompagnant parfois de l’octroi de bourses. L’entreprise participe aussi à l’association Artem, qui soutient l’innovation de trois écoles d’enseignement supérieures nancéiennes et a récemment contribué à ce que la Lorraine obtienne, dans le cadre du grand emprunt, la création prochaine d’un centre de recherches mondial sur les matériaux, Claude Imauven ayant lui-même présenté le projet.
Plus généralement sur le territoire, Saint-Gobain-PAM continue à compter. L’entreprise assure plus du tiers des finances de la communauté de communes, affiche Henry Lemoine, son président. Il met aussi en avant que la ville est au 2e rang régional des emplois d’ingénieurs et cadres d’entreprise dans la métallurgie. Tout cela pourrait-il s’arrêter ? « Construire un haut-fourneau revient très cher. À part pour des marchés exponentiels comme la Chine ou l’Inde, on ne peut pas délocaliser la production de fonte », assure David Lesanne. À Pont-à-Mousson, tous l’entendent bien de la même oreille.
Notre correspondante régionale, à Pont-à-Mousson (Meurthe-et-Moselle)
Élise Descamps
En 1971 la société générale de centrifugation de BAR LE DUC à fermée ses portes,c’est une usine qui faisait de l’ombre à P.A.M et cette fonderie devait disparaître en mettant 600 personnes sur le pavé pour avoir le monopole des fabrications.
Si la centrifugation ne fonctionnait pas correctement,la fonderie sable gagnait énormément d’argent,je faisais les devis et j’étais bien placé pour voir les prix de vente et avec des rebuts de 5 à 6%
Lorsqu’on veut tuer son chien il suffit de dire qu’il a la rage.
Un ancien cadre de la S.G.C
recherche joint de couvercle hydraulique (adaptaple) probléme de bruit solution ???