selon la République des lettres
Honoré de Balzac a été à la fois un écrivain précoce et tardif. La première œuvre signée de son nom, Les Chouans, ne parut qu’en 1829, Sténie et Falthurne, écrits en 1820-1821 et publiés entre 1821 et 1826 sous divers pseudonymes puis toute une série de romans faciles, historiques ou populaires, qu’il avait écrits seul ou avec la collaboration d’une équipe de fabricants de littérature: Les Deux Hector, Michel et Christine, L’Héritière de Birague, Jean-Louis ou la fille trouvée, Clotilde de Lusignan ou le Beau Juif, Le Vicaire des Ardennes, L’Excommunié, Argow le Pirate, Wann-Chlore, etc.
En 1825, Honoré de Balzac tenta d'assurer sa fortune par d'autres moyens: il s'improvisa éditeur, fonda une imprimerie (dans l'actuelle rue Visconti, en face de la maison de Racine), puis une fonderie de caractères (qui, reprise par les enfants de Mme de Berny, devint la célèbre fonderie Deberny). Ce furent autant d'échecs cuisants et de faillites, où Balzac compromit les ressources de sa famille, et celle de la Dilecta. Jusqu'à la fin de sa vie, il devait traîner le poids des énormes dettes contractées dans ces aventures commerciales.
Les Chouans, en 1829, ouvrent la période de quelque vingt ans au cours de laquelle Balzac composa, remania sans cesse, et publia environ quatre-vingt-cinq romans,