Pour assurer l’avenir de l’industrie française et donc de l’économie nationale sans lesquelles la lutte contre le chômage demeurera vaine.
Depuis 20 ans la France a perdu 2 millions d’emplois industriels et son poids dans l’économie continue de décliner.
La fonderie est passée de 61 670 salariés à 36 830 entre 1989 et 2009.
L’industrie ne représente plus que 15 % de la valeur ajoutée de notre économie , celle de l’Allemagne progresse elle, à 30 %.
Les hommes & femmes politiques s’en retournent ces jours dans les entreprises.
Wait & See !!! l’industrie au coeur de la campagne présidentielle en devenir : chiche.
A mon avis, ce qui est perdu est définitivement perdu. Les compétences, l’attrait par les jeunes, la volonté des entrepreneurs (surtout quand on voit la masse de capital que nécessite une fonderie et son faible rendement financier), l’apparition depuis 20 ans de redoutables concurrents est-européen et asiatique (parfois aidés techniquement, mais aussi financvièrement par nos propres entreprises et banques : un vrai suicide collectif!!), …et l’attrait de pleins d’autres activités nouvelles, moins pénibles et plus rentables (tout ce qui est lié aux T.I.C. notamment) qui sont plus « valorisantes »…beaucoup de choses ont changées en 20 ans.
Il ne faut pas regretter le temps passé; mais savoir être réaliste et ne pas penser que l’on pourra reconquérir 15% de part perdue (par rapport à l’Allemagne). L’illusion de la civilisation des loisirs et des services nous a fait beaucoup de mal. Elle a surtout fait perdre toute logique, tout bon sens à nos dirigeants politiques, à nos doctes économistes et entrepreneurs de tout poils. Nous sommes dans le mur, par leur faute!! Voyez ce qui s’est passé (et continue sans doute encore) dans le secteur financier…
Nous n’avons pas encore vu le pire, à mon avis. Car a cela s’ajoute la dette qui ne permettra pas à l’Etat de relancer de vastes programmes d’aide à la ré-industrialisation. L’heure est aux économies.
Je ne suis pas pessimiste, seulement observateur attentif et interessé. Inquiet, oui!!
Un sondage qui vient juste d’être révélé au journal de France 2, ce soir sur les ados, leur vision du monde du travail et leur avenir.
56 % jugent le travail de leurs parents stressant, pénibles …et n’en veulent pas.
Ils privilégient les entreprises publiques et les nouvelles technologies, pour leur propre avenir.
Leurs préférences vont à des sociétés comme Apple, Microsoft, Google, Air France, SNCF ou l’Education Nationale.
Leur classement met en exergue les personnalités comme Bill Gates, Steve Jobs, Zinedine Zidane…
Aucune mention, aucune société, aucun entrepreneur oeuvrant dans l’industrie : plutôt édifiant, non??
L’industrie est pour eux, certainement, une valeur du passé, une image vieillissante, un emploi inintéressant et pénible. A ce point de rupture, plus rien ne pourra inverser la tendance…
je n’arrive pas encore à valider le commentaire de mon ami Mékilékon
alors c’est moi qui « lékon ».
pw
Je partage entièrement le point de vue de Mékilékon.
Après les grèves à répétition sur les retraites (qui sont une vue court terme égoïste qui occulte nos enfants et petits enfants), je voulais écrire à Bernard Thibault en lui disant:
Les 35 heures instaurées brutalement par Martine Aubry ont complètement déstabilisé l’Economie. Les Entreprises ont été obligées d’atténuer les conséquences avec des jours RTT en partie obligatoires et la création de temps de pause non pris sur le temps de travail. Résultat: Au moment où il faut être compétitif, la France perd plus d’un milliard d’euros par an « grâce » à ces mesures.
Les grèves à répétition qui ne servent à rien, sinon à affaiblir encore plus l’économie du pays sont très malvenues dans le contexte international actuel.
Je voulais demander à Bernard Thibault si, entre les 35 h, Les RTT, les grèves à répétition, il allait rester quelques jours de travail.
Par moments, je me demande si avec toute cette démagogie malsaine, ces gens-là ne cherchent pas à diminuer la France.
On fait peser beaucoup de choses sur les 35 h. Chacun a son avis. Je ne me risquerai pas à juger de leur impact réel. Mais au-delà de ce point de détail, je pense que la situation actuelle de la Fonderie, et de l’industrie en générale dans notre pays, est plutôt le résultat d’une lente mais irrésistible dégringolade.
Peu nombreux sont les hommes politiques nés ou issus de ce milieu industriel : beaucoup de professions libérales, de fonctionnaires. Des gens surement respectables, mais qui pour la plupart n’entendent rien à la logique et aux réalités du monde industriel (malgré leur discours véhément).
Des banques besogneuses et peureuses, plus avides de spéculer que de prêter de l’argent en prenant des risques.
Une population qui, pour avoir elle-mème travaillé largement depuis l’après-guerre, dans le domaine industriel, n’a eu de cesse de pousser sa progéniture vers des emplois « plus nobles » (à leur sens).
Voilà déjà quelques pistes. Il en reste surement bien d’autres. Dont, à mon avis, le caractère profond de notre pays, qui a toujours été à la traine dans les domaines du commerce et de l’industrie. De tout temps : de la période des Découvertes, où se sont particulièrement illustrées des nations comme les Province-Unies (Pays-Bas), l’Angleterre, à la révolution industrielle du XIXème avec encore en tête l’Angleterre industrieuse et entreprenante.
Il est vrai que l’avenir est sombre. Il faut baisser le prix des pièces avec des matières premières et autres qui augmentent. La productivité est bien mais elle aura tôt ou tard ses limites…
Pardon, Monsieur Mekilekon, je suis toujours en phase avec vous, mais une fois n’est pas coutume.
Personnellement, je considère que les 35 heures ne sont pas un point de détail. Pour moi, c’est un élément important de la déchéance économique de notre pays, et d’ailleurs pas seulement pour la fonderie.
La règle (réelle mais non-dite) « Travailler moins, mais gagner plus » n’est plus de mise aujourd’hui dans un contexte international.
On voit bien que ceux qui progressent le plus vite économiquement, certes avec d’autres atouts que la France et beaucoup de pays industrialisés, n’appliquent pas cette règle. Une exception avec l’ Allemagne et ses syndicats matures et constructifs.
Il n’empêche que j’apprécie très fortement votre vision et votre hauteur de vue dans l’analyse de ces problèmes économiques, politiques et sociaux.