L’Espace créateurs accueille, actuellement et jusqu’à lundi 25 novembre, les œuvres de Sandra Walle. L’artiste, désormais installée à Ciez, est loin d’être une inconnue dans les sphères artistiques et s’est déjà forgé un nom qui résonne dans l’Hexagone, voire au-delà, grâce à l’une de ses spécialités, très rare chez les féminines, la fonderie d’art.

Originaire de Béziers, où son père était professeur d’arts plastique, Sandra Walle n’a pas échappé à l’influence de la voie paternelle et s’est rapidement captivée pour les différentes techniques d’art plastique et l’utilisation de différents matériaux.

Afin de les assimiler et les maîtriser, elle a suivi des formations,

durant cinq ans, en Angleterre, à la haute école d’Emerson Collège. Elle les a complétées,

pendant deux ans, à l’école des Beaux-arts de Montréal, au Canada,

puis à la fonderie d’art de Nancy, avant de connaître une première embauche à Arden Métal. Sa rencontre avec Cédric Charpentier, qui a obtenu un poste de professeur de ferronnerie d’art au lycée collège de Varzy, a amené le couple à installer leur atelier de fonderie ferronnerie d’art à Ciez, où il est très sollicité (Atelier d’art du Centre).

Finesses de la sculptureÀ l’Espace créateurs, l’exposition de Sandra Walle se révèle particulièrement intéressante. Ses sculptures de têtes en bronze, d’une extrême finesse, sont le fruit d’un long processus de fabrication qui commence par une sculpture en argile recouverte d’élastomère durci pour recevoir de la cire. Cette dernière est recouverte à son tour d’argile réfractaire passée au four pour faire fondre la cire. C’est dans ce moule négatif que sera coulé le bronze en fusion patiné après refroidissement. Malgré ces manipulations, toutes les finesses de la sculpture comme l’expression des regards sont respectées. On le remarquera en particulier sur une pièce de grand format appelée La souffleuse de lumière .

Les talents de Sandra Walle ne se limitent pas à la sculpture. Elle présente également des peintures à l’encre de chine, des aquarelles agrémentées de feuilles d’or, des compositions à l’acrylique, ou avec du papier origami collé sur de la toile. Le poème de sa fille Juliette ne pouvait fournir meilleure conclusion : « Mère immense, cœur au fond d’or, fondeuse de beauté, peintre des âmes, graveuse du monde, des rêves encore, tu es l’artiste mais aussi la flamme ».

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