Ce mercredi 26 septembre, les salariés de l’entreprise MicronMax, basée à Dieuze, se sont retrouvés pour lever la voix face aux problèmes que subit le site. Un ras-le-bol général qui s’explique après le rachat de l’enseigne par une « personne malintentionnée ».

Voilà 4 ans que les salariés de l’entreprise MicronMax, spécialiste dans la fonderie d’aluminum, subissent la situation. En 2020, l’entreprise anciennement connue sous le nom de GGB, subit une fermeture de site sur le secteur de Dieuze.

Après licenciement de 89 salariés, le groupe américain Enpro trouve finalement un repreneur, en décembre 2020. Appelé Mathieu Paris, ce dernier aurai le profil idéal : il propose une sauvegarde de l’ensemble des salariés et des projets de diversification sur l’année suivante. Mais au fil du temps, rien ne se passe comme les salariés ne l’espère : les dettes s’accumulent et ce, sans aucune réaction du racheteur, selon les salariés mobilisés ce mercredi.

En 2023, le CSE agit, et demande au tribunal de commerce de Saint-Etienne d’ouvrir une procédure de redressement judiciaire. Quelques mois plus tard, l’annonce tombe : Mathieu Paris est écarté de la gestion de RAFER, obligeant ainsi l’administrateur à rechercher un repreneur. En septembre 2023, l’usine est finalement reprise par la société brésilienne TEAK Capital, qui prévoit la sauvegarde de 58 salariés sur 80. Malgré tout, la défiance des clients grandit et le carnet de commande peine à se remplir.

Une situation qui perdure

Aujourd’hui, les salariés de l’entreprise n’en peuvent plus. Ce mercredi 25 septembre, le syndicat « FO » a donc organisé un mouvement pour lever la voix. Objectif : se faire remarquer par de potentiels repreneurs en capacité de racheter la boîte et redresser la barre, et mettre mettre en lumières agissements de M. Paris, connu pour ses endettements dans plus de 17 entreprises. Pour accentuer le combat, le syndicat a fait venir leur avocat, Ralph Blindauer, réputé pour être un redoutable défenseur du droit du travail, sillonnant les routes à bord de son camping-car. Malgré les multiples déboires, les salariés du groupe semblent prêt à poursuivre la bataille et sauvegarder leurs emplois à Dieuze avec donc un principal objectif : trouver un investisseur. Affaire à suivre…