La fonderie Manoir industries spécialisée dans la pétrochimie et le nucléaire pour lesquels elle réalise des pièces de fonderie en aciers spéciaux connaît un nouveau rebondissement. Placée sous la protection du tribunal de commerce de Paris depuis mars dernier, l’entreprise détenue par le fonds chinois CAM SPC cherchait un repreneur pour financer le développement de ses activités.

Aucun licenciement

Le groupe britannique Paralloy s’est positionné pour reprendre la fonderie. Une solution défendue par l’État (via la Direction interministérielle aux restructurations d’entreprise – DIRE -), la Région Normandie, EDF et par le syndicat CFE-CGC :

« C’est une bonne décision. Le repreneur a accepté toutes nos demandes, il n’y aura aucun licenciement », réagit Éric Lafon, représentant du syndicat CFE-CGC à Manoir Industries. Les 430 salariés de l’usine conserveront donc leur emploi après le rachat.

Un chiffre d’affaires en hausse

Après une période difficile marquée par son placement en redressement judiciaire en 2021, l’entreprise Manoir Industries semble connaître une période plus faste avec une nette augmentation de son chiffre d’affaires passé de 60 millions d’euros en 2022 à 86 millions d’euros en 2023 : « Pour 2024, le chiffre d’affaires devrait atteindre 95 millions d’euros selon les prévisions », poursuit Éric Lafon. En mars dernier, lors du lancement de son appel d’offres pour rechercher un actionnaire, la direction de l’entreprise assurait « avoir des carnets de commandes remplis ».

La décision officielle de l’offre de reprise de l’entreprise sera rendue jeudi 20 juin.