Paris 2024 : 27 tonnes d’acier coulées dans une fonderie de la région lyonnaise pour façonner la torche olympique
La fonderie Industeel de Chateauneuf, dans la Loire, a produit les tôles d’acier qui ont permis de confectionner les 2000 torches olympiques et paralympiques pour la prochaine olympiade.
Le Figaro Lyon
Record olympique à la fonderie Industeel de Chateauneuf. Installée pile entre Lyon et Saint-Étienne, cette filiale d’ArcelorMittal, partenaire des Olympiades, a coulé 27 tonnes d’acier pour produire les 2000 torches olympiques et paralympiques de Paris 2024. Les tôles épaisses sorties de la fonderie ont été envoyées, travaillées, laminées, déformées, oxydées et décorées sur d’autres sites de la firme et de ses partenaires. Pour finalement devenir les 1500 grammes de métal qui se poseront dans les mains de Florent Manaudou ce jeudi 9 mai à Marseille. Mais aussi servir à d’autres structures, comme les mini-chaudrons qui vont accueillir la flamme ou les anneaux d’acier disposés à Paris.
«C’est une fierté de pouvoir participer à cet évènement, même si nous ne l’avons pas su quand l’acier passait dans nos mains», lance Aurélien Bras, directeur Industeel Loire. Personne, sauf lui – «c’est moi qui ai dit oui» – et quelques salariés en charge du réglage spécifique des fours, ne savait. Car il a fallu produire en 6 jours un alliage inédit. «Cela a été un challenge très difficile parce que nous avons habituellement un cycle de production assez long de 6 à 8 semaines, c’est aussi un record pour nous», se félicite Aurélien Bras.
Ferrailles recyclées
Le tout avec le cahier des charges particulièrement exigeant de Paris 2024, et une demande incompressible de 100% de ferrailles recyclés. Des ferrailles récupérées dans au rayon de 160 kilomètres autour du site, précise Industeel, issues de la construction ou d’électroménager. Les anciennes machines à laver, fours et autres tiges de béton armé ont été fondues à 1600 degrés avec 9 autres éléments (manganèse, nickel, silicium…) qui ne portaient pas d’exigence de recyclage.
Un acier ligérien qui reviendra sur son lieu de naissance le 22 juin, à l’occasion du passage de la flamme à Saint-Chamond, où se trouve un second site Industeel. Brandie, entre autres, par deux porteurs salariés de la fonderie. «Avec la fierté de pouvoir dire : c’est chez moi que ça s’est fait», se félicite le patron.