La fonderie et Piwi

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Par : piwi
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mardi 16 Avr, 2019
Catégorie : Selon la presse

Zinc – raffineur – Trafigura prend le contrôle du géant du zinc Nyrstar

Pour Trafigura, le géant du négoce de matières premières, on est loin des actifs habituels. Mais, avec la prise de contrôle du raffineur de métaux belge Nyrstar annoncée lundi, le trader va bouleverser la physionomie de son portefeuille.

Après des mois de négociations, le deuxième groupe de fonderies de zinc dans le monde, en très grandes difficultés financières , a trouvé un accord avec ses banques et créanciers obligataires pour restructurer sa dette. Au terme d’un plan de recapitalisation complexe, Trafigura, son premier actionnaire, détiendra 98 % d’une nouvelle société qui doit regrouper l’ensemble des activités opérationnelles de Nyrstar.

Un champion non chinois
Avec un quart du capital, Trafigura prend le plus gros de la perte. Mais le négociant, qui a construit sa participation dans Nyrstar à partir de 2014 , et investi depuis plusieurs centaines de millions de dollars dans la société (dont il est aussi un des fournisseurs et un des clients), estime qu’il s’agit de la « meilleure solution possible pour toutes les parties prenantes ». « Toute alternative risquait de mettre l’avenir du groupe Nyrstar en danger en entraînant des pertes significatives pour tous, y compris les quelque 4.100 employés de la société », assure le PDG de Trafigura, Jeremy Weir, dans un communiqué.

Nyrstar possède quelques sites miniers et des usines de transformation de zinc et de plomb en Amérique du nord, en Australie et en Europe, dont une fonderie à Auby dans le nord de la France, où près de 300 personnes travaillent. Cela fait du groupe un des rares champions non chinois dans son domaine. Jeremy Weir souligne la solidité de ces activités industrielles et minières, « sur lesquelles nous pouvons bâtir un futur stable ». En 2017, le chiffre d’affaires de Nyrstar a dépassé 3,5 milliards d’euros. Avec Trafigura, qui est un des tout premiers traders de zinc, les synergies sont potentiellement importantes.

La société belge fait savoir que ses créanciers devront changer leur dette, notamment pour des titres à durée indéterminée. Pour l’heure, près de 45 % des détenteurs – qui vont encaisser une perte (ou haircut) de 60 % – ont dit oui. La recapitalisation se fera si Nyrstar obtient le soutien des trois quarts d’entre eux. D’ici à quelques jours, Trafigura mettra en place un nouveau financement provisoire de 250 millions d’euros « pour renforcer les liquidités du groupe ».

Les actionnaires actuels de Nyrstar se retrouvent, eux, « complètement écrasés », selon la formule d’un observateur, comme c’est toujours le cas dans ce type de restructuration de dette d’entreprise. Dans un communiqué, le groupe explique qu’ils vont subir une « dilution extrêmement importante, entraînant une reprise économique de l’action très limitée qui dépendra des distributions faites à l’entreprise liées à sa participation de 2 % dans le groupe opérationnel. » Nyrstar avait déjà perdu la quasi-totalité de sa valeur depuis son introduction en Bourse il y a douze ans. Lundi, l’action a encore plongé de plus de 50 %. En 2007, le raffineur était valorisé environ 2 milliards d’euros environ, contre moins de 34 millions désormais.

Zone de commentaire !

3 commentaires pour : "Zinc – raffineur – Trafigura prend le contrôle du géant du zinc Nyrstar"

  1. auby departement du nord 🙂
    j’y ai habité 5 ans , dans un quartier de jolies maison construites par l’entreprise pour les maitres fondeurs vers 1920

  2. Auparavant cette entreprise s’appelait Union Minière, et avant, Vieille Montagne (jusqu’au début des années 90).

    (les anciens elèves de L’ ENP rue de Gournay se rappellent des 2 énormes cheminées de l’autre côté du Pont Y)

    C’était une époque où il y avait de l’argent !
    Vieille Montagne et Métaleurop finançait le Centre du Zinc, qui a beaucoup œuvré pour les fonderies Zamak (le Ctif n’était pas très « branché » alliage de zinc, faut dire que la métallurgie de ces alliages n’est pas très passionnante). C’était des entreprises, où il y avait d’énormes moyens.

    A Auby, il y avait un centre de recherche, qui regroupait les débouchés du zinc, zinc en feuilles, galvanisation, fonderie, poudres pour peinture.

    Pour la fonderie, il y avait une Frech 80T rien que pour des essais ! Et puis il y avait des fonderies de Zamak… … beaucoup moins de fonderies zamak aujourd’hui, (delle va ferler) 

    la roue tourne…

  3. Auparavant cette entreprise s’appelait Union Minière, et avant, Vieille Montagne (jusqu’au début des années 90).
    C’était une époque où il y avait de l’argent !
    Vieille Montagne et Métaleurop finançait le Centre du Zinc, qui a beaucoup œuvré pour les fonderies Zamak (le Ctif n’était pas très « branché » alliage de zinc, faut dire que la métallurgie de ces alliages n’est pas très passionnante). C’était des entreprises, où il y avait d’énormes moyens. A Auby, il y avait un centre de recherche, qui regroupait les débouchés du zinc, zinc en feuilles, galvanisation, fonderie, poudres pour peinture. Pour la fonderie, il y avait une Frech 80T rien que pour des essais ! Et puis il y avait des fonderies de Zamak… … beaucoup moins de fonderies zamak aujourd’hui, la roue tourne…

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