Les Echos –
La cristallerie d’Arques, reflet du combat du Made in France « d’après »
Frappé de plein fouet par le confinement, le fabricant de verres nordiste a décidé de prendre le risque de ne pas couper dans ses investissements. Un pari qui réclame de nouveaux financements.
Le coronavirus a brisé l’élan en mille morceaux. Le verrier nordiste affronte depuis mars un choc exceptionnel, même au regard de ses presque deux siècles d’existence. « Nos ventes se sont arrêtées du jour au lendemain avec le coronavirus » –
Puisque sur le budget annuel de 490 millions d’euros la masse salariale pèse plus de 200 millions (le reste ? 40 pour l’énergie, 40 aussi pour le packaging, encore 40 pour les achats de matériaux), la direction du groupe ne veut pas changer de politique : ne remplacer qu’un départ naturel sur trois pour descendre les effectifs à 4.200 salariés et plus de 600 intérimaires dans les trois ans. Sans plan social. Le personnel est plutôt âgé.
La France « d’après » cherche la voie de la relocalisation
Pour se mettre du baume au coeur, Tristan Borne son patron espère que la mise en lumière des lacunes industrielles de l’Hexagone lui permette de voir le verre à moitié plein de la pandémie.
Arc a appris à utiliser l’argument commercial du Made in France . « Nous conservons nos usines hors de France, ce sont des têtes de pont pour convaincre nos clients. Mais notre site français est plus réactif, plus productif. Il faut deux mois pour livrer des verres depuis la Chine, contre 5 jours ici. »