Bruno Granjean président de la FIM aux Echos :
C’est une véritable usine installée au Grand-Palais (Paris) du 22 au 25 novembre,
avec des machines, des robots, des process industriels, puis également les femmes et les hommes de l’industrie. Nous avons voulu montrer la réalité de l’industrie à ceux, qui, souvent, l’ignorent, essayer de retisser un lien cassé entre les Français et leurs usines. Nous voulons toucher l’opinion publique pour faire en sorte qu’on arrête de penser que les carrières dans l’industrie ne sont pas nobles et n’ont pas d’avenir. »
TRANSFORMATION « Tout n’est pas non plus rose dans les usines. Mais, globalement, la pénibilité a fortement déserté les usines. Aujourd’hui, nos machines sont connectées, sont numériques, nous avons des robots, des outils qui nous permettent de construire des postes beaucoup plus attractifs et ouverts aux femmes. Il y avait un véritable retard là-dessus dans les usines. On voit toujours ça comme un monde d’hommes, de costauds. »
DÉSINDUSTRIALISATION « La France a perdu 600 usines depuis 2008. Il y a une terrible saignée. Mais il reste un tissu industriel assez dense et très riche, constitué notamment de beaucoup d’ETI. L’industrie française recrute chaque année 200.000 personnes du fait du renouvellement des générations. On a inversé la courbe, on a arrêté de détruire des emplois depuis 2017. C’est sans doute insuffisant mais, aujourd’hui, l’industrie recrée quelques emplois. Mais nous avons beaucoup de difficultés à embaucher, le système détourne les jeunes des formations qui intéressent les industriels. »