Une statue d’Olympia
fondue dans le Puy-de-Dôme pour le site olympique d’Élancourt
De gauche à droite : David De Gourcuff (fondateur de la fonderie), Patrick Berthaud (sculpteur), Pauline De Gourcuff (directrice de la fonderie) et David (patineur). © Agence RIOM
Le Puy-de-Dôme est décidément une terre fertile en matière de création pour les JO 2024 ! En effet, à Combronde, le tailleur de pierre Mathias Jouannet a réalisé plusieurs éléments commandés par le Comité international olympique (CIO) et la Ville de Paris.
À Charbonnières-les-Vieilles, Fonderie Fusions se charge, elle, de fondre en bronze la sculpture d’Alison Saar, qui vise à porter la mémoire des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024. Mais ce n’est pas le seul chantier de l’entreprise frappé des valeurs de l’Olympisme.
La vision d’une athlète moderne
Présent pour quelques jours dans les ateliers, le sculpteur Patrick Berthaud est venu rendre visite à son Olympia. Une statue de 2,90 m, réalisée en bronze, représentant une athlète moderne porteuse du flambeau.
C’est une femme contemporaine, altière, élégante, musclée, dynamique et belle.
C’est aussi un symbole, chacun peut y voir la représentation possible d’une Française idéalisée », note le sculpteur savoyard, installé en Alsace, qui a débuté sa carrière en 1989 avant de se mettre à son compte depuis 24 ans.
Des anneaux olympiques commandés par le CIO et la Ville de Paris taillés dans le Puy-de-Dôme
Une œuvre commandée par le Comité olympique et la communauté d’agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines, qui recevra quatre épreuves des JO : le cyclisme sur piste, le BMX, le golf ainsi que le VTT.
Trois projets avant d’aboutir
Cette dernière épreuve se déroulera sur la colline d’Élancourt, commune qui recevra la sculpture de Patrick Berthaud. Un projet qui remonte déjà à l’été 2021 pour Patrick Berthaud, qui a dû le modifier par trois fois. Le premier, une tour en fleurs de chardon surmonté d’Olympia devait culminer à 34 m de haut, installé sur la colline ! « Il n’a pas pu aboutir pour des raisons extra-sportives », résume Patrick Berthaud. Idem pour le second projet,
rapatrié au pied du site d’origine imaginé par Patrick Berthaud.
Mise en place pour le 23 juin
Cette troisième Olympia donc sera installée sur un socle en acier CorTen d’1,80 m, pensé par Patrick Berthaud, avec un métallier et un ingénieur.
L’œuvre devrait être en place le 23 juin « sur un grand rond-point où sont menés de gros travaux paysagers ». Lundi, Patrick Berthaud était sur place pour l’étape de la ciselure chez Fonderie Fusions, avant le passage de la patine. La flamme, elle, devrait être traitée à la feuille d’or.
Début mai, la sculpture sera achevée avant d’être rapatriée en Alsace où Patrick Berthaud procédera à la mise sur socle tout en réglant les différentes questions liées à son installation à Élancourt.
François Jaulhac