Le Dauphiné –
Quatre hommes ont été interpellés : ils sont soupçonnés d’avoir participé à un trafic de lingots d’or fondus illégalement, vendus à l’étranger via l’aéroport Paris-Charles de Gaulle.
Un atelier clandestin servait de fonderie pour les lingots. Photo d’illustration domaine public/Pixabay
Quatre hommes soupçonnés de se livrer à un trafic d’or, qu’ils fondaient illégalement et exportaient sous forme de lingots à l’étranger via l’aéroport Paris-Charles de Gaulle, ont été interpellés et placés sous contrôle judiciaire, a-t-on appris ce vendredi auprès du parquet de Bobigny.
De longs mois ont été nécessaires aux enquêteurs de la police aux frontières de Roissy pour remonter cette organisation, à la suite d’une première alerte des douanes de l’aéroport en juillet 2020.
Un voyageur repéré avec un lingot d’un kilo sur lui
Muni d’un lingot d’un kilo d’une valeur de plus de 53 000 euros qui lui avait été remis « dans l’enceinte de l’aéroport », un voyageur s’apprêtait alors à prendre un vol commercial à destination de Dubaï.
L’enquête a permis de découvrir des ateliers clandestins et de saisir des bijoux, du matériel d’orfèvrerie et environ 72 000 euros en espèces.
« C’est une bande qui récupère des objets volés et les fond de manière artisanale. Ils avaient un laminoir pour écraser les chaînes et faire du fil, des creusets en carbone pour mettre tout ça dans un four à 1 000 degrés, et des moules. Mais ce n’était pas un or de super qualité », a souligné une source policière.
Deux ateliers clandestins en région parisienne
D’après les premiers éléments de l’enquête, un atelier clandestin niché dans une boutique du 18ème arrondissement de Paris servait de fonderie. Le commanditaire était chargé des exportations, le gérant de la boutique de la mise en relation des clients avec l’orfèvre non déclaré, et ce dernier de la transformation de l’or et sa revente.
Un deuxième fondeur d’or, qui officiait dans un atelier clandestin au sein d’un garage à Pierrefitte-sur-Seine (Seine-Saint-Denis) a également été arrêté, mais n’avait aucun lien avec le commanditaire présumé.
Les suspects placés sous contrôle judiciaire
Âgés de 39 à 48 ans, les suspects sont visés par une enquête préliminaire pour exportation en contrebande et en bande organisée de marchandises prohibées, blanchiment aggravé, participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un délit puni de dix ans d’emprisonnement et exécution de travail dissimulé.
Tous placés sous contrôle judiciaire, ils sont convoqués en juin pour être jugés devant le tribunal correctionnel. Trois d’entre eux n’ont aucun antécédent judiciaire.
La presse généraliste parle enfin de fonderie !
Bon, d’accord, ce n’est peut-être pas le meilleur exemple …