Les Echos-
Décidément, Renault a du mal à résister aux charmes de l’Italie. Après avoir failli se marier avec Fiat Chrysler contrôlé par la famille Agnelli, c’est encore de l’autre côté des Alpes que l’ex-Régie est allée chercher son pilote opérationnel.
Le conseil d’administration a entériné en début de soirée l’arrivée du Milanais Luca de Meo aux commandes de la marque au losange. Agé de 52 ans, le nouveau DG est ce qu’on appelle un « car guy », un amoureux de la « bagnole ».
Réputé convivial, chaleureux et … francophile, le transfuge de Volkswagen arrive auréolé de ses succès à la tête de Seat, le canard boiteux du groupe allemand qu’il a remis sur les rails en quatre ans, grâce à un cocktail d’innovation technique et d’inspiration marketing surtout.
C’est à lui qu’il reviendra, en tandem avec le président de Renault Jean-Dominique Senard de relancer le constructeur français et de redonner du souffle à l’alliance avec Nissan. Un agenda chargé auquel il ne pourra cependant pas s’attaquer avant le 1er juillet, puisqu’il est encore lié pour quelques mois à Volkswagen par un contrat de non-concurrence.
Le temps presse pourtant pour Renault. Mais comme le dit le proverbe italien « qui va piano va sano va lontano !»