Selon l’AFP, les trois offres émanent du sidérurgiste britannique British Steel, du spécialiste italien des aciers spéciaux Calvi Networks, et de Secufund Industry. Les deux premières, qui prévoient la reprise totale de l’activité et du personnel, sont jugées particulièrement crédibles. Celle de Secufund Industry prévoit une reprise partielle des salariés et une modification de l’activité. Enfin les marques d’intérêts ont été formulées via des lettres d’intention par l’industriel Pascal Cochez et par un groupe hollandais qui souhaite disposer de plus de temps pour étudier le dossier.
Alors que ces offres sont encore assorties à ce stade de conditions suspensives, une source proche des discussions a indiqué à l’AFP que la justice pourrait accorder à Ascoval un délai supplémentaire de « quelques semaines », peut-être jusqu’à « courant mai ». « L’Etat, la région des Hauts-de-France et les collectivités locales vont travailler rapidement avec l’administrateur judiciaire pour permettre à ces offres préliminaires de devenir des offres fermes », a aussi assuré Bercy à l’AFP.
Espoir retrouvé
De quoi donner un espoir aux salariés, qui subissent le chaud et le froid depuis des années. Le dossier était devenu hautement politique lorsque cette usine, modernisée par son ancien actionnaire Vallourec, s’est retrouvée à vendre après le changement de propriétaire de son autre actionnaire, Ascométal. Alors qu’elle était menacée de liquidation, les pouvoirs publics s’étaient mobilisés jusqu’au plus haut niveau de l’Etat pendant des semaines, sous la pression des élus locaux, et notamment de Xavier Bertrand.
« C’est une belle usine, qui a un magnifique outil industriel, des salariés motivés et un marché, comme l’a montré l’étude du cabinet Roland Berger réalisée à l’automne », rappelait un proche du dossier il y a quelques semaines. Une première offre de reprise, par le petit groupe franco-belge Altifort, avait été validée en décembre par la justice . Mais celui-ci, qui devait apporter 35 millions d’euros en fonds propres, n’a finalement pas réussi à réunir les financements et a dû jeter l’éponge.