Jusqu’à présent, deux repreneurs potentiels étaient encore en lice: Trimet et un groupe d’anciens cadres de Pechiney associé à un fonds d’investissement. Pour Hervé Gaymard, la solution allemande est la meilleure: « Trimet a une bonne réputation sur le marché », estime-t-il. Pour lui, les « négociations exclusives » sont le signe d’une « reprise au bout de la route ». A gauche, on est plus prudent. Béatrice Santais, elle aussi député de Savoie, parle d’une « avancée importante dans le dossier » qui « ne signifie pas une reprise ferme et définitive ».
La négociation comporte, entre autres, deux points majeurs. Le premier est celui du prix de l’énergie. Le contrat actuel avec EDF prend fin en mars 2014, et cette échéance est pour partie à l’origine de la décision de RTA de céder, ou fermer, le site mauriennais. La discussion doit se poursuivre avec le futur repreneur. La seconde question et celle des provisions à passer pour la dépollution du site, qui pourraient selon certains analystes aboutir à ce que RTA doive donner de l’argent pour se séparer de l’usine, qui a plus de cent ans.
par Frédéric Thiers.