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Les grands constructeurs automobiles français – tels que Renault et Stellantis – doivent donner « du temps et de la visibilité » à leurs sous-traitants pour bâtir une filière « solidaire » comme celle de l’aéronautique, a déclaré mercredi la ministre de l’Industrie Agnès Pannier-Runacher.
Pression sur Renault et Stellantis : le gouvernement persiste et signe
Persiste et signe … : la ministre estime par ailleurs qu’en demandant la mise en place d’une « stratégie coopérative » dans l’automobile, Emmanuel Macron a « tout-à-fait » mis la pression sur Renault et Stellantis (structure issue de la fusion de FCA et PSA) mardi lors de sa présentation du plan d’investissement France 2030.
« Le sous-texte de ce que le président a dit c’est que les relations dans la sous-traitance automobile entre donneurs d’ordre et sous-traitants sont souvent marquées par le court-terme et par des demandes de baisse de prix difficilement supportables » a dit le ministre. « L’enjeu c’est d’être capable d’avoir des partenariats stratégiques » où les équipementiers de l’automobile « puissent avoir le temps de s’adapter » a-t-elle ajouté.
Les sous-traitants doivent avoir de la visibilité sur leurs commandes
« Bien sûr qu’ils doivent investir pour moderniser leurs lignes de production, mais pour le faire ils ont besoin d’avoir de la visibilité sur leur commandes, c’est ce qu’on retrouve dans l’aéronautique et qui fonctionne », a par ailleurs déclaré Mme Panier-Runacher.
« Choix français d’une sous-compétitivité industrielle » selon Macron
« Soyons lucides sur nous-mêmes, les 30 dernières années ont été cruelles pour l’industrie automobile française, c’est le fruit d’erreurs de politique industrielle, c’est le fruit de stratégie non coopérative entre les acteurs de l’industrie, eux-mêmes, ils ont une énorme responsabilité dans cette situation, et c’est le fruit d’un choix qui a été longtemps le choix français d’une sous-compétitivité industrielle » a tancé le président de la République mardi dans son discours de présentation de France 2030.
Les grands constructeurs automobiles français – tels que Renault et Stellantis – doivent donner « du temps et de la visibilité » à leurs sous-traitants pour bâtir une filière « solidaire » comme celle de l’aéronautique, a déclaré mercredi la ministre de l’Industrie Agnès Pannier-Runacher.
Notre avis, par leblogauto.com
Cette pression sur Renault et Stellantis voit le jour alors que fin septembre, les salariés des Fonderies du Poitou alu, fabricant de culasses en redressement judiciaire, ont levé le blocage de l’expédition de la production, opération mise en place durant une semaine afin d’obtenir le soutien de l’unique client, Renault, en vue de pérenniser le site.
D’autres équipementiers se trouvent sur la sellette faute d’engagements fermes de commandes de la part des constructeurs.
Comme aurait dit maître Capélo cet article est de bon aloi, toutefois cela aurait du être mis en place il y a vingt ans ! tout comme ont su le faire les allemands premium ou pas .
Effectivement si on peut contraindre un constructeur à produire en France et encore, ses achats se feront là où cela lui permettra d’atteindre ses objectifs de productivité c’est à dire hors les murs !
Quelques fournisseurs plus pugnaces ont su trouver des terres plus fertiles que celles de l’automobile.
Mais soyons rassurés notre président qui ne sait pas si il sera réélu vient de lâcher 30 milliards,
pas moins, pour relancer la machine