le Berry Républicain
Visite dans l’antre brûlant de la fonderie vierzonnaise FCI
L’acier en fusion a été déposé dans les moules préalablement préparés. © Pierrick Delobelle
Une dizaine de personnes ont visité la fonderie FCI, hier matin, aux Forges, dans le cadre de l’Été des entreprises.
L’air est oppressant, le décor surréaliste. Hier matin, une dizaine de visiteurs ont eu la possibilité de s’immiscer dans l’antre brûlant de la fonderie FCI.
Pendant deux heures, Guillaume Bougnot, depuis dix ans au sein de l’entreprise, a invité les intéressés à déambuler, en sa compagnie, dans le hangar de 10.000 mètres carrés, sous les mouvements incessants des ponts roulants en action.
Dans un brouhaha d’acier, le guide du jour a pris le temps de détailler, avec précision, chaque étape réalisée dans l’entreprise située chemin des Varennes : de la réception de la matière première à l’expédition des pièces, en passant par différentes étapes comme noyautage, moulage, fusion, soudure, ébarbage…
Des pièces jusqu’à 2 tonnes
Le site industriel, qui existe depuis 1990, conçoit des pièces qui peuvent peser « de quelques centaines de grammes à plus de 2 tonnes », précise Guillaume Bougnot, employé de la société qui a pour principaux clients EDF, Cryostar, FLS, MBDA… « Nous produisons environ 700 tonnes par an », poursuit-il. À destination, entre autres, des secteurs de la cryogénisation, de l’hydraulique ou de l’armement. L’usine vierzonnaise emploie cinquante-sept salariés, dont une dizaine est issue du lycée Henri-Brisson.
La coulée, étape fascinante et spectaculaire
Si les différents ateliers explorés ont fasciné le groupe de curieux, la coulée – étape la plus exceptionnelle – est arrivée en fin de visite. Un ballet d’ouvriers vêtus de combinaisons ignifugées est entré en scène pour maîtriser, avec une immense concentration, l’acier en fusion, alliage rouge orangé. Chauffée à 1.670 °C, la matière éblouissante – 1,4 t environ dans le contenant – a ensuite été déposée dans les moules préalablement préparés. Un spectacle millimétré qui a enchanté l’assistance venue a cette troisième et dernière visite de l’été, cordonnée par Berry province.
Jeune retraitée, Aliette a choisi de s’inscrire à plusieurs visites dans le secteur pour observer, au plus près, le travail réalisé localement. « J’ai visité la manufacture de Pillivuyt de Mehun il y a quinze jours et aujourd’hui je suis là. Je trouve ça très intéressant de pouvoir échanger sur place avec les personnes concernées », confie celle qui se rendra samedi à Belleville-sur-Loire, pour visiter la centrale nucléaire.
Pierrick Delobelle