« La transition vers les véhicules électriques est un jeu de sévère réduction de coûts, et les fournisseurs automobiles doivent trouver comment s’adapter ou ils risquent de disparaître dans les cinq à dix prochaines années », a-t-il averti fin mai à New York, puis mi-juin à Detroit, devant les analystes financiers et la presse.
Les véhicules électriques, qu’il faut écouler pour tenir les objectifs européens de baisse des émissions de CO2, coûtent en moyenne 40 % à 50 % de plus à produire que les voitures à essence. Cela signifie que les constructeurs comme Stellantis « ne sont pas dans une course à la transition vers les véhicules électriques (VE), mais dans une course à la réduction des coûts de ces VE », précise le patron du groupe aux quatorze marques.
Les véhicules électriques, qu’il faut écouler pour tenir les objectifs européens de baisse des émissions de CO2, coûtent en moyenne 40 % à 50 % de plus à produire que les voitures à essence. Cela signifie que les constructeurs comme Stellantis « ne sont pas dans une course à la transition vers les véhicules électriques (VE), mais dans une course à la réduction des coûts de ces VE », précise le patron du groupe aux quatorze marques.
D’ici à 2028, 80 % des approvisionnements en pièces de Stellantis proviendront des « pays à meilleurs coûts », c’est-à-dire à bas coûts, a donc décidé le groupe. C’est plus qu’aujourd’hui, même si le niveau n’est pas connu. Une stratégie renforcée par les médiocres résultats du groupe au premier semestre.
Mon commentaire : la réindustrialisation de la France ne doit pas se faire sans l’industrie automobile et la cohorte d’inventions et d’innovations qu’elle entraîne avec elle.
Carlos Tavares avait prévenu en son temps que l’électrification des véhicules ne serait pas chose aisée, il prévient aujourd’hui les acteurs de la filière que l’adaptation est plus que jamais leur unique chance de survie.
Cette filière a donc plus que jamais besoin d’un plan pour se réorganiser et se réinventer afin de redevenir compétitive.
Des économies d’échelle, des synergies, des regroupements d’entreprises, des écosystèmes, il ne faut rien s’interdire dans l’innovation de la réflexion, car le meilleur coût n’est pas que le meilleur prix, c’est aussi la meilleure qualité, la meilleure réactivité, la meilleure logistique et la meilleure coconception.
Nous avons une carte à jouer, Carlos Tavares est un homme de challenge, ceux de l’automobile française aussi.
PATRICK BELLITY
Extraits de l’article :
Confrontés à de faibles ventes, les constructeurs exigent de nouvelles baisses des coûts de la part de leurs fournisseurs.
Surtout chez Stellantis, dont la réputation de donneur d’ordres intraitable n’est plus à faire. Désormais, Carlos Tavares, patron du groupe, prophétise des victimes parmi les fournisseurs.