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Par : piwi
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vendredi 03 Jan, 2025
Catégorie : Automobile

SBFM FDB Macron

Fonderie de Bretagne : des responsables syndicaux appellent Emmanuel Macron à intervenir auprès de Renault

L’usine, dépendante des commandes de Renault, est menacée de fermeture.

L’usine, dépendante des commandes de Renault, est menacée de fermeture. FRED TANNEAU / AFP

Dans un courrier envoyé au président de la République, également signé par des députés, ils demandent que l’État fasse pression sur le constructeur pour garantir des commandes à l’usine, le temps qu’elle prépare sa diversification.

«Nous refusons que la fermeture de la Fonderie de Bretagne devienne le symbole de la désindustrialisation du pays et de l’impuissance de l’État à se faire respecter par les grands groupes français.» Dans une lettre ouverte adressée à Emmanuel Macron, plusieurs responsables syndicaux ainsi que des députés appellent le président de la République à intervenir auprès de Renault pour que le constructeur s’engage à maintenir des commandes jusqu’en 2028 pour la Fonderie de Bretagne (FDB), menacée de fermeture.

La lettre a été signée entre autres par la secrétaire générale de la CGT Sophie Binet et le président de la CFE-CGC François Hommeril, ainsi que par plusieurs députés et élus bretons. La missive déplore le refus de Renault «de garantir la moindre part de marché à FDB, préférant délocaliser sa production en Turquie, en Espagne et au Portugal».

95% du chiffre d’affaires de l’usine par Renault

La Fonderie de Bretagne, qui emploie 350 personnes à Caudan (Morbihan) dans la fabrication de pièces en fonte pour l’automobile, «a été construite par et pour Renault après un long combat au début des années 1960». Le «désengagement soudain» du constructeur fait peser la menace d’une fermeture de l’usine, écrivent les signataires. Renault représentait jusqu’ici 95% du chiffre d’affaires de l’usine.

Alors que le fonds allemand Private Assets s’était porté candidat pour une reprise, s’engageant «à apporter 11.000 tonnes par an de productions nouvelles (…) permettant de sortir rapidement de la dépendance commerciale envers le secteur de l’automobile», Renault a refusé de maintenir ses commandes jusqu’en 2028, «le temps pour permettre la montée en charge de la diversification».

«L’État dispose de leviers pour imposer à Renault de jouer le jeu du made in France», insistent les signataires de la lettre. Le groupe a touché 298 millions d’euros d’aides publiques en 2023 et a bénéficié «d’un prêt garanti par l’État de 4 milliards pendant le Covid», écrivent-ils. L’État français détient également 15% du capital du constructeur. «L’issue tient à un fil : l’engagement de Renault», conclut la lettre, appelant Emmanuel Macron à intervenir auprès de la direction du constructeur.

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