« Cette charte vient d’une idée simple, l’engagement du territoire au côté de Trimet pour le maintien d’une industrie performante en Maurienne », explique Guy Fitzer, sous-préfet, impliqué dans le dossier depuis un an et demi avec, notamment, le vice-président de la Communauté de communes Cœur-de-Maurienne Roger Favier. À l’époque, l’après-Rio Tinto était incertain, comme le rappelle le préfet Éric Jalon. « La route a été longue et pleine d’embûches », confirme Christian Hergault, délégué syndical CGT, « aujourd’hui nous sommes satisfaits de l’arrivée d’un industriel avec un projet industriel ».
Pour Béatrice Santais, député, « l’espoir de voir cette usine durer » date de la visite des élus, en mars dernier, à Essen, un des sites qu’exploite Trimet en Allemagne. Les négociations ont été complexes pour arriver à la reprise, mais l’intérêt était, dès le départ, réciproque : « dans le monde de l’aluminium, tout le monde connaît l’usine de Saint-Jean-de-Maurienne, berceau de cette industrie », rappelle Martin Iffert, désormais PDG de Trimet France, « nous sommes fiers des opportunités de développement qui s’offrent à nous ».
Cette fierté est partagée. « Nous en avions rêvé collectivement, vous l’avez fait, nous l’avons fait », indique le maire Pierre-Marie Charvoz à Martin Iffert. Dans la charte, la ville de Saint-Jean-de-Maurienne « s’engage à favoriser l’installation de nouvelles familles », car l’heure est en effet, pour Trimet au recrutement. Les autres collectivités et l’État, chacun dans leurs compétences, promettent de mobiliser leurs services pour faciliter la tâche à l’industriel qui, se félicite le président de la communauté de communes Yves Durbet, « travaille pour rendre le site plus compétitif et plus moderne ».
Tant le sénateur André Vairetto que Pierre-Marie Charvoz ont souligné le caractère emblématique du succès de cette reprise pour l’ensemble de l’industrie française. « Maintenant, nous avons l’obligation de réussir ensemble », insiste Béatrice Santais. Avec le personnel et des syndicats dont tout le monde, à l’image du président du Syndicat du pays de Maurienne Christian Rochette, estime qu’« ils ont mené un combat tout à fait digne ».