Peut-il ? Doit il tout faire ? Réponse : l’ État ne doit pas tout faire.
Un pays qui consomme 57 % de son PIB en dépenses publiques pour un résultat mal apprécié par le citoyen ne peut plus continuer à penser que l’État doit se mêler de tout.
Le modèle social né après 1945, est désormais totalement inadapté, aux nouveaux défis, démographiques, économiques, sociaux et géopolitiques.
Il doit, selon mon ami Richard Hasselmann, dans le Cercle des Echos, privilégier désormais le « jeune adulte », là où nous cajolions le « sénior vieillissant ».
Le rapport remis à Thierry Mandon enjoint de fixer de nouvelles priorités à l’action publique, ce qui conduit à revoir notre modèle social et son financement. À l’exception du syndicaliste FO, les intervenants se sont accordés sur cette base.
Pour Martin Vial, l’État revendique 4 grandes fonctions, l’une régalienne (Sécurité, Justice, Éducation…), l’autre de régulation, et enfin celle de gestionnaire de politique publique et de prestation de services.
Nos institutions ne reposent pas sur un consensus social avéré. Notre pays donne l’impression de fonctionner avec privilèges, injustice et/ou avec un « flou artistique ». Si vous voulez savoir en quoi notre système est redistributif, qui donne et qui reçoit, vous entrez dans un maquis d’initiés qui « sape le consentement à l’impôt » comme pointé par le rapport, car chacun pense que l’autre est mieux loti et défend alors son petit pré carré.
Tout l’enjeu des 10 années qui viennent va donc consister à mener à bien une pédagogie, pour rendre le citoyen acteur. Encore faudra-t-il qu’il dispose des bonnes clés de lecture.
«Taux d’intérêts très bas, baisse de l’euro, chute massive du prix du pétrole, réduction de l’austérité… autant de facteurs, qui, intervenant en même temps enclenchent un mouvement de reprise de l’économie en 2015. «Progressive en 2015, la croissance pourrait être consolidée en 2016», estiment les économistes.