Verbatim Le mot de Jean François Zobrist
Il était une fois, une petite fonderie picarde, crée en 1947 pour faire des siphons de lavabo, bruts de fonderie, marché colossal après-guerre quand la France entière généralisait le tout à l’égout, générateur de remontée d’odeurs nauséabonde !
Avec l’apparition, dans les années 70 des siphons en plastique, cette fonderie était en casi chute libre, et pas loin du crash final.
Le hasard créa un alignement de planètes fructueux :
1) La chance d’avoir un actionnaire unique, et confiant, qui laissait toutes liberté de pensées et d’actions,
2) D’avoir un encadrement quarantenaires, l’âge où on a encore l’insouciance de ne se laisser guider que par le bon sens,
3) Ayant tous une solide connaissance technique de leur métier,
4) De n’avoir aucune connaissance en management ni en gestion, donc innovant au grès de circonstances,
5) Se connaissant intimement depuis une vingtaine d’années,
6) D’être en terre Picarde, terre de rigueur professionnelle, de respect de ses engagements collectifs, de solidarité. Bref terre de bon sens et de travail.
7) D’avoir une ébauche de culture commune ‘’autre’’ inspirée tant du Kaizen que de la Sociodynamique ce qui était rare voire unique dans les années 1980
8) De profiter de l’explosion des trente glorieuses
Cet alignement exceptionnel, fit que ce développa dans cette fonderie, dès 1983 un mode de management altruiste, simple, terriblement efficace en termes de sécurité, de qualité des produits, de paix sociale, d’efficacité financière, de capacité d’innovation, et de création d’emplois, qui dès 1990 fut connu et reconnu dans le monde entier.
Ainsi à ce jour, en une trentaine d’années, j’ai dû faire un millier de témoignages de Singapour à Montréal et de l’ile Maurice à Saint Pétersbourg en passant par Moscou, Marrakech, Londres, Bucarest Shanghai, Bangkok, Barcelone ….Essentiellement auprès de patrons, parce qu’ils me le demandent !
Je ne pratique ni Facebook, ni Tweet, ni Linkedin,.. je n’ai même pas de site.
Et pourtant si vous faites mes nom et prénom par Google il y a une quarantaine de pages, de films, de témoignages…
De plus à la demande de Patrons j’ai été amené à rédiger au cours du temps, 5 ouvrages sur cette expérience collective, dont certains traduits en Anglais, Russe, Polonais, Roumain et Bulgare, tant les pays de l’est, venant d‘où ils viennent ont une appétence pour ce mode de management libérant les forces vives de l’entreprise.
Enfin, et reconnaissance ultime, un collectif de consultants avant-gardistes, souhaitant pérenniser cette expérience unique, a créé une association baptisée Zobrist Héritage qui rassemble tous les écrits, données, documentations diverses pour les mettre à disposition de tous ceux qui le souhaitent.
Offrant ainsi à tous ceux qui le souhaitent un « éco système », plus global que mes seuls livres et conférences forcément ponctuels et qui permette à tous ceux qui s’y intéressent, d’être accompagnés tout au long de leur cheminement dans cette découverte. Répondre à leur besoin d’information, à leur besoin d’agir, à leur besoin de partage.
Je suis extrêmement fier que ce collectif de compétences, m’ait offert la présidence d’honneur de l’association HÉRITAGE ZOBRIST – LE LAB
Approchant de l’âge canonique d’octogénaire, c’est une belle et magnifique reconnaissance !
HÉRITAGE car il s’agit bien de transmettre une vision, une philosophie, des valeurs, une approche pour l’Homme et pour l’entreprise, qui sont profondément les miennes, qui ont fait leur preuve et qui peuvent construire un nouveau paradigme pour le management, pour l’entreprise et pour le monde.
LE LAB car bien sûr il ne s’agit pas de figer les choses à ce qu’elles étaient, chez FAVI ou chez d’autres, mais de sans cesse les adapter à la réalité des situations, de l’évolution du monde et des besoins. Exactement ce que j’ai toujours prôné pour l’entreprise elle-même.
De Gaulle : « En ce pauvre monde qui mérite d’être ménagé, il faut avancer pas à pas, au gré des circonstances et respecter les personnes ! »
Longue vie et surtout très grand succès à cette association. Il paraît que quand 7% d’une population adopte de nouveaux comportements, alors tout le reste bascule. Mon rêve est que basculent les entreprises, les administrations et les services vers ce nouvel élan du management par la confiance. Que s’éloigne de la directivité, et de toutes ces lourdeurs administratives infondées qui mangent l’énergie et le bonheur des équipes.