FRANCE BLEU –
Delga, la présidente PS de la Région Occitanie, annonce ce vendredi être en discussions avancées avec un repreneur « sérieux » pour la fonderie automobile de Viviez qui a été liquidée en fin d’année dernière . Ce repreneur potentiel, dont elle ne dévoile pas le nom, serait français et pourrait garder une partie des salariés. Ils sont 360 à chercher un reclassement dans le bassin de Decazeville, et occupent leur usine depuis 66 jours.
Garder une fonderie dans le Grand Sud
Carole Delga a convaincu Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, qu’une fonderie dans la grande moitié sud de la France est « indispensable en terme de souveraineté industrielle », confirme la présidente de Région. Le repreneur potentiel poursuivrait une activité automobile mais se diversifierait aussi dans les filières du vélo (cadres en alu), le ferroviaire et dans une moindre mesure l’aéronautique. Carole Delga était en déplacement ce vendredi à Figeac pour voir les avancées du chantier de la gare.
Il y aura des aides publiques pendant trois ans. Nous voulons un projet sérieux qui trouve son équilibre au bout de deux-trois ans pour pouvoir développer les emplois et le savoir-faire sur ce bassin de Decazeville. Je cherche un projet sérieux, sans démagogie.- Carole Delga
Dans les six prochains mois, Bercy et la Région travailleront sur ce plan de diversification et le plan de financement. Carole Delga espère pouvoir faire des annonces positives « au début de l’été ». Le nombre d’emplois qui serait maintenu n’est pas encore chiffré. Plus de 330 salariés se retrouvent sur le carreau. La présidente socialiste s’engage à faire en sorte que ceux qui ne pourraient pas être repris dans la fonderie, retrouvent un emploi « dans un rayon de 20 km » dans l’aéronautique ou le recyclage des batteries (la SNAM, juste à côté de la SAM).
Bruno Le Maire encore très prudent
Sur le plateau de Public Sénat la semaine dernière, Bruno Le Maire expliquait déjà travailler sur des « pistes préliminaires » avec la présidente de la Région Occitanie, et ne pas vouloir « créer de faux espoirs ».
Il y a une piste qui commence à se dégager, elle est une fois encore très préliminaire, nous sommes prêts à la soutenir, il y en aura peut-être d’autres (…) Je ne peux pas vous dire avec certitude que nous avons un repreneur industriel aujourd’hui, je dis juste que j’ai fait une promesse, et je ferai tout pour la tenir. – Bruno le Maire, sur le plateau de Public Sénat le 21 janvier