LES ECHOS –
Le constructeur tricolore contrôle 68 % d’AvtoVAZ, la société russe qui gère la marque Lada et emploie 40.000 salariés dans le pays. En sortir serait compliqué et coûteux.
La filiale russe de Renault AvtoVAZ a produit 410.000 voitures de marque Lada en 2021.
Pour Renault, la question russe est particulièrement complexe. Le groupe au losange (dont l’Etat français détient 15 %) est le constructeur le plus exposé à la Russie. Il possède une usine en propre près de Moscou, qui a produit 95.000 Renault Captur et Dacia Duster l’an dernier. Mais, surtout, il contrôle le constructeur russe AvtoVAZ, avec 68 % du capital aux côtés de Rostec (32 %), un conglomérat militaro-industriel détenu par l’Etat russe et dirigé par un oligarque proche de Vladimir Poutine, Sergueï Tchemezov, lui-même visé par les sanctions occidentales.
Il y a dix ou quinze ans une entreprise qui n’avait pas un international fort était mal perçue voir décotée.
Aujourd’hui nous constatons la contre-partie de tout cela:
– Embargo américain contre l’Iran et retour par deux fois à la maison: perte sèche
– Que restera t-il d’Avtoframos ou Avtovaz après tout cela ?
– En dehors des allemands Stellantis ou Renault subissent de sérieuses déconvenue en Chine.
Mais il en va de même pour bien d’autres équipementiers de bon nombre de secteurs d’activités.
Sans parler de nos indépendance en matières premières et énergie, je crois que la prise de risques devra être mieux évaluée.
A méditer pour l’avenir