LES ECHOS –
En 2016, Carlos Ghosn, chez Renault, faisait la course aux volumes quand Carlos Tavares, chez PSA, ne jurait que par la rentabilité. Mais le premier triomphait et le second était à la peine.
Cinq ans plus tard, les deux groupes sont à fronts renversés. Mais on connaît désormais la stratégie gagnante…
En 2016, les deux Carlos, le polytechnicien et le centralien, défendaient des stratégies opposées avec la même conviction. Le premier, qui faisait du volume des ventes son obsession pour l’Alliance Renault-Nissan, prétendait que c’était par pragmatisme : « L’industrie, se justifiait Carlos Ghosn , donne aujourd’hui une prime aux géants du fait de l’utilisation de plateformes communes et de la capacité que nous avons de construire des véhicules différents sur une même chaîne. »
La même année, Carlos Tavares , qui venait de redresser le groupe PSA, affirmait à peu près le contraire dans « L’Echo de Belgique » : « Si vous regardez les cinquante dernières années, tous les groupes automobiles qui ont voulu être le numéro 1 par la taille ont trébuché.
Dans un univers chaotique, la taille, qui engendre de l’inertie et de la lourdeur, peut ne pas être un atout.