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Par : Nicolas
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mercredi 20 Mai, 2020
Catégorie : Economie

Renault envisage de fermer plusieurs sites en France

Les Echos –
Les sites de Choisy-le-Roi et des Fonderies de Bretagne devraient être fermés, ainsi que l’usine de Dieppe qui produit l’Alpine. L’usine de Flins, qui a assemblé 160.000 voitures en 2019, pourrait, elle, non pas fermer mais abandonner la production de véhicules.

L’usine de Renault à FLins (Yvelines) emploie aujourd’hui 2.600 salariés. (Francois Mori/AP/SIPA)

Les réflexions sur la restructuration de Renault sont entrées dans la dernière ligne droite. Et plusieurs sites français sont clairement sur la sellette, comme l’a dévoilé le « Canard Enchaîné ». Selon nos informations, les petits sites de Choisy-le-Roi (Val-de-Marne) et les Fonderies de Bretagne à Caudan (Morbihan), devraient être fermés. L’usine de Dieppe, qui produit l’Alpine, serait elle aussi sacrifiée dans un horizon assez proche.

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Quant à l’usine de Flins (Yvelines), elle pourrait non pas fermer mais cesser de produire des véhicules d’ici quelques années. Alors qu’aujourd’hui y sont assemblées la ZOE, la voiture 100 % électrique du Losange, ainsi que la Nissan Micra, le site pourrait se voir confier d’autres activités. Celles de Choisy-le-Roi, qui rénove des moteurs, des boîtes de vitesses ou des pompes d’injection afin de les réutiliser, pourraient par exemple lui être transférées. « Il n’y aura aucune casse sociale ! », assure une source bien informée.

Vaste plan de restructurations
Alors que les trois autres sites n’emploient que quelques centaines de personnes chacun (260 à Choisy-le-Roi, 385 aux Fonderies de Bretagne et 385 également à Dieppe), l’arrêt de la production auto à Flins risque de susciter davantage de questions : dévitaliser une usine automobile de cette taille marquerait l’industrie française. L’usine emploie actuellement 2.600 personnes, hors intérimaires. L’an dernier, 160.000 voitures ont encore été assemblées.

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Mais la nouvelle version de la Clio, une voiture qui était en partie produite à Flins, a été totalement transférée à l’étranger (en Turquie essentiellement), les volumes de la ZOE sont encore faibles, et de sérieux doutes s’élevaient depuis plusieurs mois sur le renouvellement de la Nissan Micra, qui se vend mal. Et il est prévu depuis 2018 que la prochaine génération de véhicules électrique du Losange sera produite à Douai (Nord), où des investissements ont déjà été engagés en ce sens.

Surcapacités de production
En annonçant en février son intention de lancer un vaste plan de restructurations, la direction de Renault avait laissé entendre que des sites pourraient être fermés, y compris dans l’Hexagone. « Il n’y a aucun tabou », avait déclaré Clotilde Delbos, directrice financière et directrice générale par intérim. Le groupe, lancé dans une course aux volumes qui ne s’est jamais matérialisée à la hauteur des attentes, est confronté à de sérieuses surcapacités de production : il s’est fixé pour objectif de réduire ses coûts fixes de 2 milliards d’euros d’ici à 2022.

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Selon nos informations, l’ingénierie sera aussi sérieusement touchée. « Elle pourrait représenter jusqu’à un tiers des économies à trouver », avance une source bien informée. L’organisation du Technocentre de Guyancourt, qui emploie près de 11.000 personnes, pourrait être revue, et les budgets affectés aux prestataires sérieusement amputés. « Le ratio des investissements en R & D par rapport au chiffre d’affaires est bien trop élevé », avance une autre source. Le Losange a recruté il y a quelques mois Gilles Le Borgne, l’ancien patron des ingénieurs de PSA.

Prêt garanti par l’Etat
Bercy, qui suit le dossier avec attention, ne devrait pas s’opposer à la fermeture de sites dans l’Hexagone. « Si on fait de la politique, dans deux ans Renault n’existera plus », relève un proche du ministère. Le prêt garanti par l’Etat de 5 milliards d’euros, que Renault devrait maintenant annoncer dans les heures qui viennent , ne comporte en tout cas aucune autre contrepartie que le non-versement de dividendes.

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1 commentaire pour : "Renault envisage de fermer plusieurs sites en France"

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    Poursuivi en France par son ancien PDG Carlos Ghosn, le constructeur affronte au Japon des réfractaires à l’Alliance Renault-Nissan

    Jean-Dominique Senard, président de Renault, et Makoto Uchida, directeur général de NissanJean-Dominique Senard, président de Renault, et Makoto Uchida, directeur général de Nissan © Sipa
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