La réforme du marché de l’électricité est nécessaire mais pas suffisante pour que la France transforme l’essai sur le terrain de la réindustrialisation qui est une course de fond… pas un sprint.
La France a remporté une bataille sur le front de l’énergie. Mais elle n’a pas encore gagné la guerre sur le terrain de la réindustrialisation.
Que l’Europe en général et l’Allemagne en particulier aient fini par accepter l’indispensable réforme du marché de l’électricité qui évitera que le prix du kilowattheure flambe est une excellente nouvelle.
Ne crions pas victoire trop tôt. L’accès à une énergie électrique abondante et à un prix compétitif et prévisible constitue une brique nécessaire mais pas suffisante pour assouvir nos ambitions en matière de réindustrialisation. Pour attirer de nouvelles usines, il convient en effet à la fois de refaire du prix de l’électricité l’un de nos rares avantages concurrentiels par rapport à nos voisins . Si l’accord négocié au niveau européen devrait nous remuscler sur ces deux points, il ne nous permet que d’accomplir une partie du chemin sur la route de notre attractivité industrielle.
Poursuivre l’effort
Pour continuer d’attirer des investissements internationaux et convaincre les entreprises françaises d’investir ici plutôt qu’en Asie, en Amérique, en Europe de l’Est ou de l’autre côté de la Méditerranée, nous devons aussi poursuivre et amplifier nos efforts. Il faut continuer de baisser les impôts de production, diminuer nos taxes et nos prélèvements, réduire le poids des normes et d’une bureaucratie qui complexifie et ralentit tout, réduire les dépenses d’un Etat capable de se moderniser… Autant de chantiers complexes, pas forcément populaires et qui commenceront par coûter avant de payer et de générer pour la collectivité un retour sur investissement.
La réindustrialisation n’est pas un sprint mais une course de fond semée d’obstacles. Nous venons d’en franchir un. Réjouissons-nous et continuons d’avancer.