possible repreneur du groupe GMD Eurocast…….
Rachat de GMD : que peut faire le repreneur chinois DSBJ face aux inquiétudes des salariés?
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500 emplois garantis pendant 2 ans, les salariés Eurostyle et Eurocast ont poussé un soupir de soulagement à l’annonce de la reprise de leur groupe. Le spécialiste des semi-conducteurs électroniques arrive en sauveur. Rassurés ou inquiets les salariés restent vigilants
Le 23 avril 2025, un groupe Chinois s’est porté acquéreur de GMD, auquel appartient Eurostyle, et Eurocast. C’est la fin d’un suspens éprouvant pour les 500 salariés des différents sites berrichons profondément inquiets sur leur avenir, après l’annonce surprise du retrait de Montyon Capital, un groupe financier détenu par le milliardaire PE Stérin. Spécialisé dans les conducteurs électroniques, le chinois DSBJ réalise 5 milliards d’euros de chiffre d’affaire par an, dont 20% pour des activités automobiles. Désormais, même s’il faut attendre les autorisations administratives, le rachat par le Chinois ne fait plus de doute. Restent toutefois bien des questions.
À la pause méridienne, lors de notre visite, les salariés du groupe débauchent, avec pour certains une sérénité retrouvée. « On ne sait pas ce qu’ils veulent faire de nous. Est ce qu’ils vont garder tous les sites, les personnes? » demande Jacques (nom d’emprunt). « Je me sens un peu soulagé quand même pour l’avenir. On va continuer dans la lancée en espérant que voilà que tout se concrétise où on a tout en sachant que notre direction actuelle ne voulait pas vendre à quelqu’un de foncièrement mauvais. C’est un bon rachat, je suppose. J’espère pour nous. » plaide Stéphane. Même espoir prudent souhaité par David. « Forcément, on a des craintes. Là, on vient d’être pris. On ne sait pas du tout ce qui va se passer dans un an, deux ans, trois ans. On a quand même la volonté de garder nos emplois. »
La garantis des emplois
Le maintien des emplois a toujours occupé le devant de la scène au fil des différents rebondissements qui ont émaillé le feuilleton de ce rachat. « Ils seraient garantis au moins 24 mois » explique Laurent Joly, délégué syndical CGT Eurostyle Systems. « Dans l’accord qui a été signé le 13 mai, ça fait partie des conditions de maintien des emplois et des sites. On nous dit qu’il y a une protection entre guillemets de 24 mois. Ce n’est pas une garantie à 100 %. »
Il reste effectivement à pérenniser ces emplois, et le seul moyen reste d’avoir un carnet de commandes substantiellement garni. « Nos clients sont Renault, Atlantis et GDF. Ils étaient informés de la situation. Il va y avoir des nouveaux marchés qui vont s’ouvrir avec des nouveaux véhicules qui vont sortir d’ici trois ou quatre ans. Nous, on attend Temps d’avoir confirmation qu’on puisse acquérir de nouveaux projets et donner de l’activité sur nos sites français, en particulier à Châteauroux. »
Aux yeux de Laurent Joly, par ailleurs secrétaire du comité de groupe GMD, « c’est une première étape« . « Ça va satisfaire nos clients qui attendaient. Ils attendaient que le groupe GMD soit stabilisé au niveau financier et par contre, on est encore très vigilant par rapport au maintien des sites et des emplois. Même si on nous annonce le maintien et des sites et des emplois pour une durée de 24 mois. Mais ça va aussi dépendre du marché et de l’activité sur tous les sites en France. À savoir que, à Châteauroux par exemple, il y a de l’activité partielle le vendredi, donc le marché et donc les volumes ne sont pas présents. On est quand même inquiet. »
On le voit il reste beaucoup de questions en suspens, notamment sur la capacité de DSBJ, ce nouvel acteur économique castelroussin. D’ailleurs beaucoup de salariés voit d’un bon œil le fait que ce soit un groupe industriel et non une entité financière qui prenne les rênes du groupe. Une question centrale demeure : le repreneur peut il répondre aux impératifs de maintien de l’emploi?
Qui est ce groupe chinois DSBJ?
Difficile de se faire une opinion précise de cette entreprise suffisamment importante pour être côtée, mais totalement inconnue en France, malgré ses 23 000 salariés dans le monde. Nous avons donc contacté David Cousquer, expert en commerce international chez Trendeo, une société spécialisée dans la veille économique. « Le groupe est côté à la Bourse de Shenzhen » une des trois places financières du pays, « ce qui assure un minimum de crédibilité aux projets qu’ils peuvent avoir. Il y a toujours des raisons de craindre le rachat, notamment quand l’entreprise qui rachète n’est pas très connue et que l’entreprise qui est rachetée est dans une santé pas complètement florissante. Donc, il faut à chaque étape essayer de mobiliser les pouvoirs publics, les salariés, pour faire en sorte que l’entreprise continue de se développer au sein du groupe. »
Les salariés ont donc un pôle déterminant à jouer dans ce nouveau projet explique encore David Cousquer. »C’est un groupe qui a des moyens. Sa garantie, pas le côté honorable ou sympathique de ses pratiques. Ils vont avoir accès à un réseau de sous traitants, à des salariés qui ont de l’expérience et qui vont pouvoir les piloter pour trouver les bons fournisseurs des clients, pointu des techniques de vente et donc faciliter leur développement sur le marché européen. »
DSBJ produit surtout des semi-conducteurs. Ce n’est pas vraiment le domaine d’activité de GM D mais les semi-conducteurs sont partout dans les voitures désormais. Il y a donc bien une logique industrielle à ce rapprochement. Et les sites de Châteauroux font désormais partie de cette stratégie.


La prudence reste de mise quant au rachat d’Entreprises ou par des Chinois, voire de créations d’Entreprise.
Dernier sujet en date l’usine HUAWEI à BRUMATH (67), ci dessous lien vers le reportage de C. Arnold, M. Beisheim, J. Susselin de FRANCE 2
https://www.franceinfo.fr/france/grand-est/bas-rhin/bas-rhin-a-peine-livree-l-usine-huawei-deja-abandonnee_7592807.html
mais rappelons nous en 2007 le rachat par Two Cast de Fie de l’Isère et Fie Sautereau (fermées en 2010), ou le rachat par YTO de Case/IH à Saint Dizier pour fabriquer des transmissions pour tracteurs agricoles (fermé également)