Ce n’est pas le genre de proie facile à digérer, même pour un grand fauve. Si PSA met bien la patte sur Opel et sa déclinaison anglaise Vauxhall, le lion devra parvenir à intégrer l’éclair – le « Blitz », dit-on en Allemagne. Les deux entités ne sont pas si complémentaires : les potentiels fusionnés disposent chacun de solides bases en Europe (16 usines sur le continent à eux deux…), leurs gammes sont relativement similaires, et leurs voitures s’adressent souvent à la même clientèle. Heureusement, en zoomant sur ce tableau, on constate que PSA est surtout fort en France et en Europe du Sud, tandis qu’Opel est puissant outre-Rhin, et plus largement en Europe du Nord.
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Mais PSA peut-il vraiment laisser passer l’occasion ? Avenue de la Grande-Armée, même si l’on martèle à l’envi ne pas vouloir succomber à la « guérilla » des volumes, une pratique « d’un autre temps » pour Carlos Tavares, on sait bien que le groupe et ses 3 millions de véhicules produits chaque année n’a pas la taille suffisante pour tirer son épingle dans le grand jeu de l’automobile mondiale, désormais traversé de poids lourds pesant 10 millions de véhicules par an.