La fonderie et Piwi

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Par : Nicolas
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dimanche 17 Jan, 2021
Catégorie : Selon la presse

Poitou : une usine de remise en état de véhicules d’occasion aux Fonderies ? Tout reste à faire

La Nouvelle République –


Il s’agirait d’aménager à la place des espaces verts actuels une usine de rénovation de véhicules un centre de contrôle technique, une salle de ventes aux enchères et des grands parkings.© Photo NR

Avec l’appui d’un spécialiste des ventes aux enchères de voitures d’occasion, Liberty veut ouvrir une usine de rénovation de véhicules sur le site des fonderies. Mais le projet est loin d’être mûr.

Le 7 décembre 2020, à l’heure d’annoncer la fermeture de la Fonderie du Poitou Fonte en juin 2021, la direction du groupe Liberty Alvance a évoqué publiquement « deux projets de reclassement potentiel » pour les 292 salariés qui vont perdre leur travail : « Quarante postes pourraient être transférés à la Fonderie du Poitou Alu et 80 salariés pourraient intégrer, en deux temps, une nouvelle activité de reconditionnement de véhicules d’occasion ».
Alcopa ira-t-il au bout de ses intentions ?

Ce projet, selon nos informations, Liberty Alvance souhaite le développer avec le groupe belge Alcopa Auction, l’un des trois principaux opérateurs de vente aux enchères de véhicules d’occasion en France.

À la tête de huit salles de ventes – dont une à Esvres-sur-Indre, près de Tours –, Alcopa souhaite élargir son activité vers le reconditionnement de véhicules d’occasion. Exactement comme le fait déjà son concurrent Emil Frey (Autosphère), qui – ironie du sort – a ouvert en août dernier sa première usine du genre… à un kilomètre à peine du site des Fonderies du Poitou !

L’étude technique menée par Liberty avec l’appui d’Alcopa a abouti le mois dernier au dépôt d’une demande de permis de construire en mairie d’Ingrandes-sur-Vienne.

L’idée est celle-ci : exploiter les espaces extérieurs non occupés du périmètre des Fonderies du Poitou pour aménager à la fois une usine de reconditionnement de véhicules d’occasion, un centre de contrôle technique automobile, une salle des ventes aux enchères de véhicules d’occasion et des grands parkings pour stocker les voitures.

Séduisant sur le papier, ce projet permettrait d’«alléger la facture » de la fermeture de la Fonderie Fonte. Reste que le chemin pour y aboutir est encore long, ce que Liberty Alvance reconnaît lui-même (lire par ailleurs).
Des dettes à régler à l’État
De nombreux obstacles doivent encore être levés. Le premier, et non des moindres, porte sur la capacité de Liberty à convaincre les autorités de le suivre alors qu’il n’a plus de crédit à leurs yeux, à force de promesses non tenues.

Les services de l’État réclament de l’argent à la direction des Fonderies du Poitou. Selon nos informations, la dette s’élevait le mois dernier à trois millions de cotisations Urssaf et 1,1 million de garanties financières pour la mise en sécurité d’une installation classée (1).

Autre question : Alcopa ira-t-il au bout de ses intentions ? Selon un proche du dossier, le groupe belge n’est pas tout à fait convaincu par le projet et se laisse un délai de réflexion supplémentaire.
« Ce projet, s’il aboutit, peut être une sacrée bouée de sauvetage pour une partie des salariés licenciés, déclare Thierry Waye, délégué syndical CGT de la Fonderie Fonte. Mais, autant on y croyait au départ, autant, aujourd’hui, on a de gros doutes. Liberty ne nous a toujours pas présenté la moindre garantie. » Le projet doit faire l’objet d’une réunion interne le 28 janvier.

Sans démentir, Liberty déclare ceci : « Comme beaucoup d’autres entreprises en France l’ont fait récemment, nous avons eu recours aux aides, allégements et prêts nationaux et locaux disponibles. Nous continuons à nous concerter avec les organismes pertinents sur le calendrier et les montants des remboursements ».

il a dit : « On n’est qu’au tout début du processus »

Dans un communiqué, le groupe Liberty Alvance déclare que « le projet de reconditionnement des véhicules est né des études menées par le groupe de travail que nous avons lancé l’été dernier pour trouver des activités alternatives et durables pour la fonderie de fonte et son effectif. Il existe un potentiel pour une telle activité et un marché viable. À cette fin, nous avons entamé des discussions préliminaires avec un certain nombre de partenaires commerciaux potentiels.

En raison des longs délais associés aux permis de construire, nous avons également déposé des propositions initiales aux autorités locales. Nous n’en sommes toutefois qu’au tout début du processus et, bien que nous fassions avancer nos plans, en raison de leur sensibilité commerciale, nous ne sommes pas en mesure de faire des commentaires de fond pour le moment. »

Contacté, le groupe Alcopa n’a pas donné suite à notre sollicitation.

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