Centre presse –
le tribunal lyonnais actera jeudi matin le dépôt de bilan du sous-traitant ingrandais. Auquel cas, il pourrait placer l’entreprise en redressement judiciaire, et les salaires de novembre seraient réglés par les assurances (AGS).
Pour les 400 employés (dont 50 intérimaires), le coup est dur. Même si certains le pressentaient.
Une réunion à Bercy aujourd’hui
Avant cela, une réunion importante sur la situation des deux fonderies d’Ingrandes (Alu et Fonte) est programmée aujourd’hui au ministère de l’Économie et des Finances.
Doivent y participer : l’État, Renault, les deux actionnaires et l’ensemble des pouvoirs publics de la Vienne. Il sera question de la cessation de paiement de Saint-Jean Industries, mais plus encore du devenir des deux sous-traitants.
la piste d’un actionnaire unique piloté par Renault est sérieusement étudiée.
Renault achète 99 % des culasses produites par le site.
A une époque, Renault a eu une idée lumineuse !
Se débarrasser de Fonderie du Poitou.
Ils pourraient écrire une thèse sur l’usure des repreuneurs, Teksid, Montupet, St jean (j’en oublie ?)… Et à chaque fois une petit tour à Bercy pour quémander des aides !
Extrait d’un article d’avril 2012 sur ce site :
« Ecartant tout sous-entendu politique, Emile Di Serio, PDG de Saint Jean Industries (177 millions de ventes consolidées réalisées en 2011 avec 1.400 collaborateurs) ne peut, toutefois, que se féliciter « du soutien extraordinaire » débloqué « pour préserver l’emploi sur un territoire ». De fait, l’opération bénéficie d’une aide financière de 39 millions d’euros : 19 millions d’euros de Renault – créateur et actionnaire de la fonderie de 1979 à 1998 -12 millions du Fonds de modernisation des équipementiers automobiles (FMEA) sous forme d’augmentation de capital dans le holding de tête de Saint Jean Industries et 8 millions d’avances remboursables des pouvoirs publics, au titre de la revitalisation. Une convention entre la région Poitou-Charentes, l’Etat et le fonds de formation de l’UIMM dégage 4,7 millions d’euros pour la formation du personnel »
Fonderie du Poitou est un site de fabrication Renault dans les faits !
A Renault d’assumer ses choix, les investissements du site, et la formation du personnel.
Renault en a les moyens, la marge opérationnelle a battu des records l’an dernier !
Ni l’état, ni les régions n’ont un euro à mettre sur ces sites.
Si on remet de l’argent dans ces entreprises, ce sera au détriment des vrais projets, des vraies difficultés d’autres entreprises. Ce sera au détriment des salariés qui se verront opposer des fonds de formations vidés !
Pee wee souscrit à cette belle ananlyse – « »Si le passé n’écire pas le présent, l’avenir est dans les ténébres « : aime à nous rappeler notre ami Frédéric Tachot.
Refrain bien connu en France, du coté des entreprises privées : on privatise les bénéfices, mais on « socialise » les pertes (transfert vers l’Etat, la région, etc).
Et c’est toujours le citoyen contribuable qui règle la facture.
J’ai mal compris ou quoi ? Dans une économie libérale, selon Schumpeter, les entreprises sont censées se débrouiller seules, face à la concurrence (libre et sans entrave). Et la loi du marché, c’est-à-dire du plus fort (ou plus malin) élimine les faibles.
Sans filet de sécurité, de l’Etat, des régions, etc.
Ca, c’est la théorie, ce que l’on essaie de nous faire croire. Mais le chantage à l’emploi rebat les cartes. Et les subventions et aides de toutes natures pleuvent (recherche, installation, formation, modernisation, etc)…sans que cela ne ramène souvent le moindre emploi, la moindre activité des implantations, des dites entreprises abondamment aidées, réalisées à l’étranger.
Facile, non ? Pourquoi se gêner?
Voir les GM&S à la Souterraine
Voir les Fords a Bordeaux
Et tant d’autres qui sont moins sous les feux de l’actualité…
Combien de millions de l’état engloutis sans réels résultats. Parfois, c’est a se demander si il ne faudrait pas plutôt les investir chez des entrepreneurs dynamiques ou des entreprises qui tournent bien pour créer réellement des emplois….
En attendant, on pourra penser ce que l’on veut de Trump, mais sa réponse au plan de licenciement de GM est sans appel. Plus un dollars de l’état ne sera injecté chez GM si ils détruisent de l’emploi…