Quand on sait que 80 % de la production d’électricité est d’origine nucléaire en France, que fait-on lorsqu’on cède son fleuron industriel aux Américains, si ce n’est subordonner le pays aux aléas géopolitiques et diplomatiques internationaux ? Que fait-on, si ce n’est plonger la France dans une situation de dépendance jamais égalée ? La vente d’Alstom a General Electric a scellé le destin de la filière nucléaire française, pilier pourtant de son secteur industriel.
Absence de politique claire
Aujourd’hui, des secteurs stratégiques de notre économie dépendent en grande partie de fournisseurs étrangers, qui profitent de la conjoncture mondiale d’armement massif des pays pour peser de plus en plus lourd et accumuler des capitaux de plus en plus importants. Ces pays ont semble-t-il compris que la souveraineté d’une nation, que son indépendance et sa force de négociation dépend avant tout de sa capacité à assumer sa propre autonomie.
En France, la défense est contrainte d’exporter massivement ses technologies, parce que la commande publique a drastiquement baissé et que la dotation du budget ne lui permet pas d’assurer sa pérennité concurrentielle. Aucune politique industrielle claire, identifiant les secteurs stratégiques où il faut investir, n’a été établie.
Miser sur la défense
Il ne fait nul doute que miser sur le «tout numérique» ne sauvera pas la France : il faut au contraire compter sur notre armée pour remonter la pente et pas seulement en termes de sécurité et de défense. En effet, la capacité opérationnelle du pays repose avant tout sur l’industrie et la technologie. Par ailleurs, c’est dans le secteur de la défense que sont développées les grandes technologies qui pourraient assurer à la France une place de choix dans la compétition mondiale.
L’innovation militaire, qui met au point les drones et travaille sur l’intelligence artificielle doit devenir l’un des piliers de la recherche militaire, en misant notamment sur la collaboration avec les PME françaises, créatrices d’emplois sur le territoire. La défense doit en effet à la fois pouvoir se doter de grands programmes d’armements, et également se constituer en une véritable bulle technologique d’innovations.
Les dirigeants actuels et passés non ni la culture, ni la connaissance de l’industrie. Macron des son arrivée fait des gros cadeaux aux banques et aux assurances et il a vendu le bijou de famille Alsthom aux allemands car il considère que eux ils ont la compétant pour cela. Macron ou Edouard Philippe sont intéressés par les hautes technologie et le bling bling et ils font ou inaugures des salons pour cela, c’est très triste
Trop tard !! Le retard et les erreurs stratégiques qui ont été faites se payent aujourd’hui cash, et leurs effets seront à l’avenir bien plus graves et destructeur pour l’ensemble de la population et de la société française. En étant cynique, je me dis que heureusement, je ne serais plus de ce monde, pour ne pas le voir…
Quand on n’a plus d’argent, plus d’usine et d’entreprises de pointe dans des secteurs industriels majeurs et/ou stratégiques, plus de compétences ni de filière de formation pointue dans le domaine, on n’a plus qu’à subir et fermer sa gueule !! Le passé, c’est le passé. Il ne reviendra plus.Ce genre d’éructation, d’exhortation de la part de soi-disant responsables politiques, patronaux ou économistes me donne la nausée. C’est tout à fait l’image d’Epinal, du coq qui chante les pieds dans le fumier !!L’avenir est aux pays qui ont su faire preuve d’intelligence, de perspicacité, de volonté sur le long terme : pays asiatiques et autres BRIC. L’Occident orgueilleux, comme jadis l’Espagne noyée sous des montagnes d’or et d’argent des XVI-XVIIème siècle, s’est cru arrivé, invincible, maitre du monde à jamais. Funeste erreur : on sait ce qu’il en est advenu, et ce pays paye encore aujourd’hui sa légèreté, son insouciance passées.
Quitte à choquer mes confrères, voici ce qu’en disait le regretté Jean Yanne. Certains jugeront cela excessif, voire injurieux. Mais le fond n’en est pas moins réaliste, hélàs :
« Autrefois, la France s’appelait la Gaule, et ses habitants les Vikings, ou les Normands, ou les Wisigoths.
Après, la France s’est appelé la France, et ses habitants ont été appelés à voter.
Depuis, la France ne s’appelle plus. On l’appelle.
«Eh, la France, tu vas bien faire quelque chose pour nous faire rigoler. » La France se lève. Elle ne se fait jamais prier. «Je vais vous faire une explosion atomique», qu’elle dit. Tout le monde se marre. Sacrée France !
Comme elle voit que ça marche, elle enchaîne : «Je vais vous donner mon avis sur le Proche-Orient, et sur le Moyen-Orient par la même occasion. »
Tout le monde se poile. Alors elle en rajoute : «Je vais vous expliquer comment on stabilise la monnaie. » Le monde hurle de rire. La France fait un tabac, et ça fuse de partout: «Eh, la France, raconte-nous la qualité de la vie – Eh, la France, parle-nous des réformes. Eh, la France, qu’est-ce que tu penses de l’avortement, de l’école libre, et de l’ONU, et de la censure, et de ceci, et de cela ?… »
À ces mots, la France ne se sent plus de joie. Elle ouvre un large bec, et elle cause, elle déclare, elle affirme, elle menace. Mais oui, elle menace. Le monde suffoque de bonheur. «Encore!» « Encore ! »
Le monde est méchant. Comme ça l’amuse, il ne la lâche pas.
Et la France continue à causer, à déclarer, à affirmer, à menacer. Mais oui, à menacer.
Bien sûr, à force, comme ça dure un peu trop, on trouve ça un peu pénible, et on a même un peu pitié.
Mais après tout, c’est bien de sa faute à la France si elle est ridicule et si on se fout de sa gueule.
D’ailleurs, elle ne s’en rend pas compte. Elle est comme les vieilles cocottes qui ont tout bouffé lorsqu’elles étaient jeunes et belles, et à qui l’on fait raconter leur gloire passée pour un verre de vin rouge.
Et y a pas de raison pour que ça s’améliore. La France, elle va devenir comme la Marie du Pont-Neuf. Vous savez bien. La pute septuagénaire. Celle qui tapinait sous les ponts. Elle disait à ses clients «C’est mille balles par-devant et deux mille par-derrière. » Les clients faisaient leur affaire et quand c’était terminé et qu’ils lui disaient : « Combien je te dois ? », elle répondait « Où que t’étais ? »
Ça va être ça, la France. Pauvre vieille ! »
Que cela ne vous empêche pas de passer de bonnes vacances
https://actu.fr/normandie/cherbourg…
Si on attend que le marché soit là pour investir, on ne fera, comme d’hab, rien de tangible, de concret. Les japonais et autres Coréens l’ont compris. Ils créent les conditions, prennent des risques, et ça paye forcément.
Inutile d’ajouter plus de commentaires, tellement cela reflète la (absence) politique industrielle de notre pays!!
Tant que les différents dirigeants ne favoriseront pas la création de valeurs ajoutées par la fabrication de produits, nous ne pourrons pas en sortir. Ce n’est pas les emplois de services qui créent de la richesse pour notre pays.C’est pourtant élémentaire.