LES ECHOS –
L’énergie nucléaire est une chance pour la France, écrit Gilles Babinet. Notre savoir-faire et notre avance technologique en la matière doivent être soutenus et encouragés si l’on veut une économie indépendante sur le plan énergétique et respectueuse de nos engagements climatiques.
La centrale de Flamanville, dans le département de la Manche. A gauche, le réacteur de nouvelle génération EPR.
Au cours des dernières années, les vents sont redevenus favorables au nucléaire. La Commission européenne a bien intégré le nucléaire dans son projet de taxonomie ; le président de la République a déclaré que le pays devait relancer la construction de centrales ; et dans le monde entier les programmes de construction se mettent en place. Vilipendés à la suite des accidents de Tchernobyl puis Fukushima, ses avantages sont néanmoins de plus en plus reconnus.
Une France totalement autonome
Cinquante EPR en 30 ans n’a rien d’impossible, c’est un rythme moins élevé que celui qui prévalut lors de la construction de 54 tranches nucléaires construites à partir des années 1980. Cela nécessiterait de mobiliser environ 100.000 personnes, ingénieurs, techniciens supérieurs, ouvriers… En 2050, la France serait alors totalement autonome sur le plan énergétique et n’aurait plus aucune importation d’énergie carbonée. Quant à l’approvisionnement en uranium, rien que les réserves connues nous emmènent bien au-delà du XXIe siècle sans même tenir compte du rendement très amélioré des générations de centrales à venir.
Un mixte nucléaire, hydroélectrique et renouvelables paraît de bon aloi comme l’a indiqué l’autre soir E.Philippe toutefois il y a un bémol à cela :
EDF/AREVA/Framatome ont perdu beaucoup de leur savoir-faire mondialement reconnu.
Un gros travail de formation va devoir être mis en place pour assurer ce pari mais c’est positif
cela garantit des emplois industriels pour l’avenir et des pièces de fonderie et de forge.