L’Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection a autorisé ce vendredi le dernier-né des réacteurs d’EDF à franchir le seuil des 80 % de puissance. L’atteinte des 100 % est prévue théoriquement d’ici au 20 décembre.
Par Amélie Laurin
Le dénouement approche pour la saga Flamanville. L’Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection (ASNR) a autorisé vendredi l’EPR (réacteur pressurisé européen) d’EDF à franchir le seuil des 80 % de puissance. Ce sésame réglementaire doit permettre au plus puissant des réacteurs d’EDF, installé en bord de Manche, d’atteindre sa pleine capacité.
Initialement attendue cet été, la pleine puissance est désormais promise d’ici à la fin de l’automne. Soit au plus tard le 20 décembre pour le premier anniversaire du raccordement au réseau électrique de l’EPR.
Série d’imprévus
Cette dernière étape marquerait l’aboutissement d’un projet de longue haleine, qui avait abouti à une livraison du réacteur normand avec douze années de retard et un coût record de 23,7 milliards d’euros. Elle serait aussi un signal positif avant qu’EDF remette à l’Etat, d’ici à la fin de l’année, le devis des six EPR2 qu’il doit construire au cours deux prochaines décennies.
La montée en régime du réacteur, le premier mis en service en France en vingt-cinq ans, a été retardée par une série d’imprévus. Dont quatre mois d’arrêt de mi-juin à mi-octobre après la découverte de fuites sur des soupapes.
L’EPR est ensuite monté jusqu’au seuil de 80 %, c’est-à-dire environ 1.200 MW, il y a tout juste un mois.
Pour l’autoriser à aller au-delà, « l’ASNR n’a pas mis en évidence d’élément susceptible de remettre en cause la possibilité de poursuivre la montée en puissance du réacteur au-delà de 80 % de sa puissance nominale », précise le communiqué de l’autorité.
Cette dernière « continuera d’assurer un contrôle particulier des étapes ultérieures de la montée en puissance du réacteur, jusqu’à la fin des essais de démarrage ».

