Reste que, à l’instar des autres acteurs des moteurs, Linamar s’interroge sur l’avenir. Citant une projection de Bloomberg, Linda Hasenfratz n’attend pas de retournement du marché pour le thermique, et anticipe une croissance régulière pour l’électrique. Celui-ci, dit-elle, pourrait atteindre 10 % des ventes en 2020 et un tiers en 2030. De fait, le groupe canadien est déjà présent dans l’électrique via sa filiale Skyjack, qui, comme le français Manitou, produit des nacelles élévatrices. Chez Montupet, on a aussi mis le pied dans le segment.
« Nous venons de lancer la production d’un alternateur de 48 volts pour PSA sur notre site espagnol », explique Sylvain Gauthier. Mais la filiale européenne de Linamar ne pourra pas s’en satisfaire : le contrat en question le positionne en rang deux auprès de Peugeot-Citroën, alors que Montupet a traditionnellement l’habitude de placer ses culasses et ses carters en direct auprès des constructeurs automobiles