Ils représentent des centaines d’emplois. Leur situation a été au centre de la rencontre qui s’est déroulée mercredi à Bercy, entre Jean-Pierre Raffarin et le ministre de l’Économie Arnaud Montebourg. L’ancien Premier ministre est revenu hier sur leurs échanges, à sa permanence à Poitiers.
« Ce n’était pas une réunion superficielle »
« J’avais demandé à le voir à la suite de ma rencontre avec les salariés de Federal Mogul, a expliqué le sénateur de la Vienne, et on avait un certain nombre d’autres dossiers à voir ». Visiblement, Jean-Pierre Raffarin, qui était accompagné d’Olivier Chartier, est ressorti rassuré de cette réunion de travail. « Il nous a reçus longuement, connaissant ses dossiers sérieusement, sans collaborateur, et ayant des informations précises sur chacun des dossiers. Ce n’était pas une réunion superficielle ».
Ils ont évoqué en particulier le cas de l’entreprise Federal Mogul à Chasseneuil-du-Poitou dont la direction du groupe américain a annoncé la fermeture du site qui emploie 241 personnes, à la fin de cette année. Arnaud Montebourg s’est dit très préoccupé par la situation des fournisseurs de 2e et 3e rang dans l’industrie automobile en France. « Il nous a dit qu’il recherchait un repreneur de puissance internationale capable de venir soutenir plusieurs des sous-traitants », l’objectif étant de restructurer la filière française de la sous-traitance automobile.
En revanche, silence radio du ministre sur l'une des revendications des syndicats CGT et FO de Federal Mogul qui réclament une table ronde nationale avec les deux constructeurs Renault et PSA. L'ancien Premier ministre a néanmoins relevé que pour les services du ministère, « le pôle usinage est un pôle de compétence où il y a vraiment un potentiel qui est aujourd'hui très recherché dans l'industrie. »
Jean-Pierre Raffarin a également évoqué la situation de la Fonderie Saint-Jean Industrie d’Ingrandes, dont les repreneurs ont manifesté des inquiétudes sur les engagements pris par Renault mais aussi par l’État à travers une subvention de 4,7 M€ d’aide à la réindustrialisation, pour la production de nouvelles culasses. « Arnaud Montebourg a été très clair, la parole de l’État sera tenue ». Sur la situation de CEIT à Loudun, le ministre de l’Économie ne s’est pas montré inquiet. «Son message a été plus confiant, estimant qu’il y a des repreneurs possibles parmi tous les partenaires d’Alstom et de la filière ferroviaire. »
