Renault et Peugeot s’étaient engagés à apporter des enveloppes de 1,5 M€ et 750 000 € auxquels il faut ajouter les 750 000 € de l’actionnaire. Ils font marche arrière contrairement à l’accord avec le Comité interministériel de restructuration industrielle. Le CIRI dont la mission est d’aider les entreprises en difficultés à élaborer et mettre en œuvre des solutions pour assurer leur pérennité et leur développement.
“Quasiment la même situation qu’il y a trois mois”
Ajouter à cela quatre licenciements économiques et une rupture conventionnelle en cours. « Nous avons demandé un CHSCT extraordinaire pour connaître la répartition du travail », soulignent les représentants syndicaux. « La situation est d’autant plus regrettable que depuis mi-mars, U1 avait redémarré et qu’à partir de la mi-mai, il était envisagé que ce secteur fonctionne en 2X8. Aujourd’hui, nous sommes dans la tourmente. »
À la CGT, on reconnaît que « la situation est plus grave que d’habitude. Nous ne sommes pas arrivés à reconstituer la trésorerie. Avec un carnet de commandes plein engendrant 20 embauches, nous sommes au bord du gouffre. Il y a du travail mais pas d’argent. Il manque 1,5 M€. Renault et Peugeot n’ont pas respecté leurs engagements. Nous nous retrouvons pratiquement dans la même position qu’il y a trois mois. »
Hier, en fin d’après-midi, maître Rémi Saint-Pierre, mandataire, a rencontré le directeur Gianperio Colla que nous n’avons pu joindre. À l’entrée de l’usine, les deux syndicats ont accroché des banderoles. Mardi 30 avril, un comité d’entreprise extraordinaire aura lieu à 9 heures. Le plan de continuation sera présenté avant d’être transmis au tribunal de Chambéry. Un tribunal qui statuera lundi 6 mai. Au cas où les fonds nécessaires ne seraient pas trouvés, il pourrait décider de la mise en liquidation.